KARL BARTOS
La vie après Kraftwerk

Longtemps confiné au rôle ingrat, pour ne pas dire improbable, de « percussionniste électronique » attitré du groupe Kraftwerk, Karl Bartos a passé quinze ans à ronger son frein aux cotés de deux névropathes teutons qui, à force de perfectionnisme maladif et de discussions sans fin sur la suite à donner à « Tour de France », ont fini par pédaler dans le vide. Usé, mais pas rouillé, Bartos veut sa revanche. Ca s’appelle « Off the record », compilation de 35 ans de songwriting remisé au placard.
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ROCK À LA CASBAH #77
Noir c’est noir

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ! Voilà une émission pour accompagner les dépressions hivernales et vous aider à franchir le cap de la corde au cou. C’est Suicide qui vous passe la corde, Johnny Cash qui fait le noeud coulissant pendant que Holograms vous bande les yeux. Devant une foule en furie, Iceage et Nerve City vous pousse dans le vide.
En gros, une émission mortelle !
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KIM KI O
L’Istanbul à facettes

C’est l’histoire d’un produit qu’on t’a déjà revendu quinze fois depuis le début des trente glorieuses alors que fondamentalement rien n’a changé depuis la première version ; ça pourrait tout aussi bien être un frigidaire qu’un rasoir jetable ou de la lessive en poudre et pourtant non mon con, à chaque fois que tu passes devant tu continues d’y croire comme un lapin de six semaines. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Cher consommateur, le produit du jour se nomme Kim Ki O et tu peux l’acheter au rayon POP.
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BALTHAZAR
Comme les rois Mages, en compliqué

La musique en général, le rock en particulier, présente – au moins depuis la création du câble jack – son lot de fables, de mythes et de mythos. Vous en conviendrez, les sagas de nos amis les tarés présentent l’intérêt de fignoler avec soin le produit que tout un chacun gobera gentiment comme un placebo. Et si grâce à ce formidable outil intergénérationnel qu’est Internet, vous avez désormais les mêmes goûts que papa-maman, c’est parce que les légendes ne meurent jamais. Mieux. Car, « le pire avec les légendes c’est que, parfois, elles sont vraies. »
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GONZAÏ CLUB # 4
Patrick Raynal et la Série noire

Chirac, Jospin, french touch… dans les années 90, il n’y avait pas de quoi rire. Mais il y avait parfois de quoi lire. La Série noire, paradoxalement, retrouvait des couleurs avec les premiers Dantec, quelques tord-boyaux comme James Ross, Harry Crews et Crumley ou des chocs comme les romans de Kem Nunn. De quoi occuper l’honnête homme au chômage (on parle des années 90, le programme d’éradication de la jeunesse sous qualifiée commençait à porter ses fruits).
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MATMOS [INTERVIEW]
Le mariage pour (presque) tous

Si on se faisait l’avocat du diable, on dirait aussi que des huit albums de Matmos parus jusque là, on n’a pas forcément tout compris, qu’il s’agisse de leur passion pour la musique concrète ou de certains de leurs morceaux qui donnent parfois envie de se jeter du haut d’un building avec une tronçonneuse huilée au Tétanos. Pour ce « The marriage of true minds » à paraître chez Thrill Jockey, les deux garçons de San Francisco ont eu l’idée d’une communion encore plus inhabituelle qu’un mariage entre gens du même sexe souhaitant remplir une seule déclaration d’impôt : un concept album autour de la… télépathie.
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ROCK À LA CASBAH #75
Etre une salle rock en 2013

Etre programmateur est un sport de combat pas comme les autres. Faire lever la foule est un challenge à la hauteur de ces combattants souvent sans le sou mais débordants d’idées. Aujourd’hui, on reçoit Marion, programmatrice du Clacson à Oullins (proche de Lyon) et Morty, programmateur du Mistral Palace à Valence. Avec eux, on parle du métier et on tente d’élucider le mystère de ce fils indigne de la culture, de la salle vide et des lieux associatifs pour les jeunes.
Amen….
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BLACKMAIL
« Bones » en écoute exclusive

Au départ on a presque cru que c’était le nouvel album de Depeche Mode. Mais comme le tout s’avéra écoutable au-delà de la troisième piste et que les membres du groupe dont il est ici question n’ont pas besoin de refourguer de vieilles chansons à des concessionnaires auto pour payer le troisième divorce de Gahan ou un énième lifting raté à Martin Gore, on en a fini par conclure qu’il valait mieux vous offrir le « Bones » de Blackmail en écoute exclusive plutôt que de s’épancher trop longtemps sur la dernière sortie des quinquas de la maison de retraite.
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BLEEDING RAINBOW
Yeah Right

Dans les années 90, n’importe quel garçon s’est arrêté cinq minutes à un moment donné de son enfance pour faire le point sur sa vie. Il s’est alors posé une question, une seule. Une question qui est devenue fondamentale à l’adolescence, et qui pouvait vite tourner à l’obsession si elle restait longtemps sans réponse, comme les chevaliers rendus fous par la quête du Saint Graal : « où est-ce que mes parents ont planqué leurs films de cul ? »
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THE LOVED DRONES
The Tangible Effect of Love

Un label belge (Freaksville), deux rosbeefs cinglés de synthés (Android 80 et Man From Uranus), un expert es-Fender Rhodes (Georges Hermans), un flûtiste de travers (Jean-François Hustin), une icône de l’underground folk des seventies (Emanuelle Parrenin) et un producteur au pseudo – relativement – plus connu que son patronyme (Benjamin Schoos, alias Miam Monster Miam) : non, il ne s’agit pas de l’Agence tous risques de la console de son, mais du combo improbable ayant couché sur bandes « The Tangible Effect of Love », sous le nom de The Loved Drones. Quittons donc ce chapeau très name dropping pour voir l’effet que ça fait sur les oreilles.
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ROCK À LA CASBAH # 74
Just do it (yourself)

L’histoire bégaye mais finit toujours par cracher le morceau. Un mec joue dans un groupe et entretient le rêve de sortir un vinyle. Les portes ne s’ouvrent pas. La démo reste dans les cartons. Quand elles s’entrebâillent c’est pour se claquer aussitôt avec des arguments rarement recevables : « pas assez vendeur », « trop sale », « pas assez mainstream », … Face au refus massif et unanime, le mec décide de sortir tout seul son vinyle. La machine est lancée. Les copains qui ne trouvent pas de maison de disques viennent frapper à la porte. L’autoproduction améliorée vient de se transformer en label.
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HELLO KURT
« Spectres », SOS pour les fantômes

De quel Kurt ce français encore inconnu au bataillon – encore faudrait-il savoir de quelle guerre on parle – tente-t-il d’invoquer l’esprit avec son premier album ? S’agit-il de celui qui tenta en 1994 de faire un JFK bis repetita avec son cerveau sur le carrelage, version grunge ? Ou de cet autre qui, héros des films futuroïdes de John Carpenter, incarna la version américaine de ce Christophe Lambert à peine moins con qu’un robot mixeur ? Bon en fait, ni l’un ni l’autre. Hello Kurt prend tout le monde à contre-pied en s’inspirant du contrepoint de Josquin des Près, que cet évadé du groupe La Féline envoie dans un futur pop rongé jusqu’à l’os. Séance spiritisme avec une boîte à rythme planquée sous le guéridon.
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PHILIP GLASS REWORK
Ca passe ou ça glace

La récente sortie du disque a été passée sous silence et pour cause, « Rework » est l’hommage des plus bavards à l’un des plus discrets des génies du vingtième siècle. Conçus comme une revisite up to date du répertoire de Glass, les remixes commandés par un esprit certainement torturé parviennent à transformer le minimalisme en presque rien du tout.
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ANDREW WEATHERALL [INTERVIEW]
Radio authority

L’histoire d’Andrew Weatherall est celle qui commence par un hasard et finit par créer une autorité incontestée, qui plus est encore vivante. Entre les deux, l’homme aura traversé toutes les sous-cultures anglaises du punk à l’acid-house, et enfanté un titre qui conserve encore des allures de révélation chez ceux qui en font la découverte : le remix de « I’m Losing More Than I’ll Ever Have » de Primal Scream, baptisé « Loaded » pour l’éternité. Un an et demi, c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour lui adresser la parole.
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