LA FEMME [INTERVIEW]
On peut rester amis mais je ne coucherai plus avec toi

La Femme et moi, c’est une histoire d’amour débutée en 2011 à Bordeaux dans un bar de type sud américain qui se nommait El Chicho. Elle m’avait fait des œillades avec son premier EP et j’avais eu envie de me la faire : sur la planche, elle était sexy. Là bas, l’atmosphère était irrespirable tant les gens étaient nombreux pour une si petite cave et les briquets ne s’allumaient plus parce qu’on était en manque d’oxygène.
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KARL BARTOS
La vie après Kraftwerk

Longtemps confiné au rôle ingrat, pour ne pas dire improbable, de « percussionniste électronique » attitré du groupe Kraftwerk, Karl Bartos a passé quinze ans à ronger son frein aux cotés de deux névropathes teutons qui, à force de perfectionnisme maladif et de discussions sans fin sur la suite à donner à « Tour de France », ont fini par pédaler dans le vide. Usé, mais pas rouillé, Bartos veut sa revanche. Ca s’appelle « Off the record », compilation de 35 ans de songwriting remisé au placard.
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MATMOS [INTERVIEW]
Le mariage pour (presque) tous

Si on se faisait l’avocat du diable, on dirait aussi que des huit albums de Matmos parus jusque là, on n’a pas forcément tout compris, qu’il s’agisse de leur passion pour la musique concrète ou de certains de leurs morceaux qui donnent parfois envie de se jeter du haut d’un building avec une tronçonneuse huilée au Tétanos. Pour ce « The marriage of true minds » à paraître chez Thrill Jockey, les deux garçons de San Francisco ont eu l’idée d’une communion encore plus inhabituelle qu’un mariage entre gens du même sexe souhaitant remplir une seule déclaration d’impôt : un concept album autour de la… télépathie.
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ANDREW WEATHERALL [INTERVIEW]
Radio authority

L’histoire d’Andrew Weatherall est celle qui commence par un hasard et finit par créer une autorité incontestée, qui plus est encore vivante. Entre les deux, l’homme aura traversé toutes les sous-cultures anglaises du punk à l’acid-house, et enfanté un titre qui conserve encore des allures de révélation chez ceux qui en font la découverte : le remix de « I’m Losing More Than I’ll Ever Have » de Primal Scream, baptisé « Loaded » pour l’éternité. Un an et demi, c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour lui adresser la parole.
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J.C. SATÀN
Confessions autour d’un jukebox

Fatigués des trop nombreuses interviews aux questions basiques (« âge / sexe / ville », « et ça fait quoi de chanter en anglais sur les scènes françaises ? », etc.), les Bordelais de J.C. Satàn veulent se détendre et parler musique avant tout. J’étais prévenu par l’attaché de presse et ça tombait bien : j’avais plutôt envie de déconner avec cette bande de musiciens ni grosses têtes, ni grandes gueules, mais surtout gros fans de musique.
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THE OUBLIETTES [INTERVIEW]
« Lullabies for evil babies »

Entre Ali Smith et Matt Verta-Ray, il y a eu Speedball Baby, Heavy Trash et une certaine maîtrise de l’ambiguïté. S’ils se citent parfois comme frère et sœur, ex-époux ou encore meilleurs amis, c’est peut-être juste pour faire planer le mystère. Mais quand les deux ressortent un vieil enregistrement du fond des tiroirs, on se surprend à espérer que ce ne soit pas le dernier. Retomber sur cet Oubliettes oublié, c’est un peu comme déterrer la boîte pleine de trésors que tu as enterré, gamin. On la dépoussière avec précaution, on tourne la manivelle et la jolie musique articulée emplit l’espace d’une émotion d’antan.
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THE SOFT MOON [INTERVIEW] 
L’apocalypse, maintenant

Le public n’aura eu aucun répit, si ce n’est le court instant pendant lequel The Soft Moon a quitté la scène avant d’y remonter pour un rappel intense, violent et épuisant. Un dernier souffle, un dernier râle, une dernière convulsion. Extinction du stroboscope, des amplis et des micros. Le public est dévasté, et chacun se refait mentalement la scène qui a pu mener à ce sentiment de fin du monde. Il faut rentrer, vite, ne pas parler, ne pas essayer de comprendre, ne pas croiser les regards vides dans le métro, ne pas leur montrer notre air hagard et hébété. Il faut fermer les yeux, allongé sur son lit, et revivre le film dans son sommeil.
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NIGEL GODRICH [INTERVIEW]
La fée du joli ?

3 octobre 2012, 17 h. Paris IIe. Le Balto. « Tu ne parleras pas de son travail de producteur, ni de Radiohead », me lance, confuse, Pippa, tour manager d’Ultraista, groupe promu comme celui « du producteur de Radiohead, Nigel Godrich ». « Sans dec’ ? », ai-je envie de dire. Et c’est en gros ce que je dis, mais en anglais donc ça pète moins. Là-dessus, on m’annonce que le groupe aura près d’une heure de retard, encore occupé qu’il est à faire ses balances au Silencio, où il joue ce soir. Et Pippa me laisse là parce que j’ai fait « euh OK », genre c’est un peu abusé ton histoire mais OK. Bref, ça ne se passe pas comme dans un rêve.
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REVEREND BEAT-MAN
« We make a junkie out of everybody »

Depuis plus de trente ans, une figure européenne méconnue œuvre à la destruction de l’icône rock’n’roll avec ses chansons et son label, Voodoo Rhythm Records. Miraculé ayant retrouvé la voix grâce à « une incarnation divine sous les traits de Screamin’ Jay Hawkins », le Révérend est aussi ce passionné de catch qui a rendu le rock’n’roll à ses propriétaires : les damnés, le fans de bruit, de blues et de mauvais goût. Rencontre avec l’homme le plus cool de Suisse.
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K-HOLES
Frustration, sexe & violence : la Trinité du rock

Samedi 27 octobre, 19h30, à Mains d’Œuvres (Saint-Ouen). Pour la première fois de ma vie, j’arrive en avance à un concert. Et pour cause : j’ai rendez-vous avec un groupe dont la réputation scénique m’intrigue depuis plusieurs semaines. Pour l’occasion, j’ai convaincu au forceps notre rédac’ chef de m’accorder l’interview de cette bande d’Américains biberonnés à la scène post-punk australienne (Birthday Party, Crime and The City Solution, The Scientists) et à tout ce que l’Amérique compte de tarés pervers (Gun Club, Cramps et Stooges).
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TEENAGE MENOPAUSE
« Filer un flingue à un singe »

Pris à leur propre piège : à force de ramener leurs grandes gueules, Frous et Elzo ont finalement dû tenir leurs engagements et sortir les disques qu’ils avaient promis, un soir de biture, de faire sortir de terre.
Fondateurs du label Teenage Menopause, ces deux gars ne boxent pas dans la catégorie BALTRINGUE. En les voyant, on pense plutôt aux derniers des Mohicans. Vous savez, l’espèce en voie de disparition, avec des plumes sur la tête.
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YAN WAGNER [INTERVIEW]
Pôle Austère

Lily Allen disait qu’à l’écoute de Wagner on a envie d’envahir la Sologne. La pauvresse n’a rien compris. C’est pourtant simple, depuis le prélude de Tristan & Isolde, aucun Wagner (et ils sont nombreux) n’avait cultivé autant de majesté et de solennité dans un même morceau de vinyle. Rira bien qui Walkyrira le dernier, avec son premier album, « Forty Eight Hours », Wagner quitte la place du mort pendant que Yan se fait un prénom. Rencontre avec un Wagner sans utiliser de ouija.
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FUZATI [INTERVIEW]
Pas bienvenu au Klub

Le dernier album du Klub Des Loosers, « La Fin de l’Espèce », convainc en treize morceaux de ne pas faire de gosses et que la vie, c’est finalement pas terrible-terrible. Quelques mois après la sortie du disque, rencontre avec un homme qui porte un masque plutôt flippant pour se permettre de ne pas jouer de double-jeu. Comble.

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JAY MASCIS
Rencontre avec un Dinosaur Senior

Comme son ancêtre préhistorique, il fut un temps où Dinosaur Jr. régnait en maître sur la planète rock ; Jay et Lou étaient des stars de fanzine et leurs fans ne savaient pas encore qu’ils allaient rapidement passer de la beuverie des festivals à la machine à café du premier CDI. Bref, tout ça, c’était avant l’apparition d’Internet. Ces mêmes rockeurs n’avaient pas encore gagné trois tailles de jeans et Jay Mascis ne portait pas encore ces binocles de soudeur au chômage. Et donc : presque 30 ans après les débuts, rencontre avec une espèce d’autiste en voie d’extinction.
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CRANES RECORDS
De chair et d’os

Contrairement à certains confrères se trouvant dépourvus lorsque vient le moment de se sortir les doigts de l’ampli, le jeune label du Mans nommé Cranes Records prouve qu’il n’a pas que la peau sur les os. Interview de ces Jean Moulin du shoegaze qui signent, avec leurs premières sorties dignes des années Creation, une alternative au Radio Londres de Grand-papa.
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