PIERRE CLEMENTI
Le loup des steppes

C’est l’histoire d’un mec qui avait tout pour faire « une carrière à la Depardieu » mais qui a préféré la jouer à sa façon. Pierre Clémenti aurait eu 71 ans le 28 septembre dernier mais la vie qu’il a menée ne lui a pas permis de franchir le cap du nouveau siècle. Il demeure aujourd’hui l’incarnation idéale de toutes les aventures de la modernité cinématographique des années 60-70 et fait partie de ces anti-héros à la cicatrice intérieure bien profonde.
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GILLES VERLANT [1957-2013]
Un hommage par Jacques Duvall

Dans la presse culturelle, les eulogies se suivent et se ressemblent. Qu’on enterre Catherine Deneuve ou Ray Manzarek c’est kif-kif, on ne change même plus le calibrage du cercueil, envoyez les pleureuses dès l’intro et faites du bruit. Le plus souvent désormais je préfère me taire. Pour Gilles Verlant, j’ai simplement écouté un proche partager sa peine. Sincère. Désargentée. Et c’est moi qui ai eu mal.
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ETIENNE DAHO
Daho et débat

1986. J’ai 8 ans et j’entends en boucle sur la platine vinyle de ma sœur – alors âgée de 16 ans – une chanson qui fera date dans l’histoire de la pop française, et dans ma p(r)op(re) histoire: « Épaule Tatoo ». Cette intro en forme de trotteuse d’horloge électronique, ces clap-claps synthétiques, ces nappes de Korg à la Depeche Mode, contemporains de l’affaire.
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MAKE-UP
Poulidor des nineties

Frappés du syndrome Nick Hornby, nombreux sont les mélomanes se risquant à un moment ou à un autre à dresser une liste des groupes les plus sous-estimés de l’histoire. En omettant bien sûr à chaque fois d’y insérer Make Up, groupe jamais cité lors des sempiternels débats entre amis et cruellement absents des réseaux sociaux de tout poil où l’on bombarde pourtant de la musique à toute heure du jour et de la nuit.
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T MODEL FORD
Dead can’t dance

Il y a quelques semaines, Cedell Davis jouait à Paris. J’ai quitté son concert en larme. Peut-être parce que je suis un peu émotif, ou que j’avais bu, mais toujours est-il que l’incapacité du bonhomme à chanter m’avait fait venir à cette conclusion : le blues du Mississippi (coutry blues, blues rural, Mississippi Blues, comme vous voudrez) était en train de mourir avec ses derniers musiciens. Puis, ce matin, on m’annonçait la mort de T Model Ford.
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KAS PRODUCT [INTERVIEW]
Never come back ?

Nancy, 1980. Un garçon et une fille que tout semble opposer réunissent leur vision de la musique et de la vie et, un peu par hasard, un peu nonchalamment, marquent durablement l’histoire de la musique rock et électronique mondiale. Paris, 2012. Le même duo se retrouve à faire la promo d’une tournée, un peu par hasard, un peu nonchalamment, un peu surpris du nouvel engouement autour d’un projet vieux de 32 ans.
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ROGER KASPARIAN
« Le hasard et la nécessité »

Depuis quelques semaines, la critique musicale et culturelle s’affole comme un clebs frétillant de la queue devant son nonos : Roger Kasparian accède enfin à la reconnaissance qu’il mérite depuis 50 ans avec « Sixties », une exposition de photos classieuses sur la jeunesse yeah-yeah des années 60. Toujours à l’affût du bon plan business derrière ses lunettes noires, Philippe Manœuvre envisage déjà de raconter l’histoire de celui que l’on surnomme déjà « le Sugar Man de la photo rock ». Le photographe à la retraite s’en remet à son agent et reste on ne peut plus cool. Content de montrer son travail de jeunesse après une carrière moins glamour dans la photo de mariage, il nous a accordé un entretien entre ellipses et douce nostalgie en noir et blanc.
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COBRA
Une carrière au service du socialisme

Tandis que les affaires décapitent gouvernement, entreprises du CAC 40 et hauts magistrats, que le chômage monte et que les partis catilinaires appelant à la dissolution de la cinquième république pèsent en cumulé électoralement plus lourd que les partis gouvernementaux, il aura pu sembler étonnant à certains que le gouvernement de monsieur Ayrault préfère concentrer ses efforts sur la légalisation du mariage gay ou l’installation d’une salle de shoot à la Chapelle. Pas à ceux qui savent que le programme du parti socialiste est officieusement d’inspiration sataniste, et qu’il a été écrit par le groupe Cobra.
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PIERRE LATTES [1948-2013]
Revolution will not be televised anymore

Alors qu’une minorité de Français sourde comme un pot n’en finit plus de pleurer l’arrêt de Taratata, cette émission d’un autre siècle où les caméras de Gérard Pullicino filmaient la musique comme la coloscopie les bas fonds de l’être humain, un autre décès est passé inaperçu. On aurait voulu faire moins sur la mort de Pierre Lattès qu’on n’aurait pas pu et pourtant ! Pionnier du rock à la télé avec « Bouton Rouge », mais également passionné de radio, il fut cet homme hors format qui tenta d’imposer le rock au service public. Parti trop tôt ? Certainement. Tant d’autres nous quitteront hélas trop tard…
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LAETITIA
Intimité violée par un fan

Dans l’inconscient collectif masculin, Laetitia, papesse du porno amateur à la française, est indissociable des années 90, au même titre que les polos Eden Park, My Bloody Valentine et Hélène et les Garçons. Les attitudes empruntées, les coques capillaires des filles et les vestes croisées des garçons donnent un charme suranné à ses films, loin de l’esthétisme glacé des productions américaines et de la vulgarité affichée des vidéos hexagonales.
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PHILIP K. DICK
La trilogie divine selon Pacôme Thiellement

Peu d’auteurs ont vécu la contradiciton comme Philip K. Dick : auteur de science-fiction archi-culte aux intuitions visionnaires, capable de jouer sur les niveaux de réalités pour susciter une paranoïa inédite, et dont l’oeuvre influence souterrainement toute l’esthétique contemporaine, le natif de Chicago devenu inséparable du San Francisco mythique a pourtant toujours professé une religiosité dévote. A la fin de sa vie, il réconcilia ces deux tendances dans une œuvre étrange, aux accents pop et sacrés, trois romans connus aujourd’hui sous le nom de « Trilogie divine ». Pacôme Thiellement, éxégète des cultures populaires, en dévoile toute la beauté, et même un peu plus.
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PATRICK VIAN
L’écume des contrejours

« On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille » chantait Maxime Le Forestier, qui aurait peut-être du s’arrêter là où l’histoire de Patrick Vian, fils de Boris, a plutôt mal commencé. Droit d’inventaire et hasard des calendriers oblige, son deuxième disque « Bruits et temps analogues » (1976) est aujourd’hui réédité, à l’heure même où le plus célèbre des livres de son père est adapté sur grand écran. Est-ce que les gens naissent égaux en droit ? L’histoire de Vian junior tend à prouver que non.
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MICHEL POLNAREFF
Derrière les lunettes

Qui se cache donc derrière ces lunettes aux verres si épais ? C’est ce qu’a tenté de comprendre Christian Eudeline dans une biographie retraçant pas à pas le destin du pépé qui fait non non non. Non à un nouvel album, non à un retour en France, non à la fin de cette course effrénée contre le temps qui passe. Pourtant, près 47 ans d’une carrière bien remplie et à presque 70 ans, Polnareff reste cet être insaisissable que même un livre de 350 pages ne parvient pas à décrypter. Si la biographie ne dit pas tout, elle explique au moins le principal.
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MICHEL ROCARD [INTERVIEW]
Moi (pas) Président

C’était un soir décembre 2011, il neigeait sur les Champs Elysées et dans deux jours ce serait Noël. Après cinq mois de course poursuite et de pirouettes stylistiques pour amadouer sa vieille secrétaire, Michel Rocard semblait enfin disposé à m’accorder un peu de temps pour une entrevue dans son vaste bureau du think tank socialiste de Terra Nova. L’objectif de cette rencontre ? Evoquer la Présidentielle à venir, mais aussi tenter de comprendre pourquoi la politique française avait ces jours-ci du plomb dans l’aile. Un an plus tard, et alors que le « changement c’est maintenant » ressemble de plus en plus à une farce tranquille, relire celui qui n’est jamais devenu Président permet d’y voir plus clair sur les paradoxes de l’accession au pouvoir.
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ALAIN BIZOS
La classe tous risques

Histoire d’apprécier à sa juste valeur l’œuvre de quarante ans de baroudage à travers le monde, la Galerie VU’ consacre à l’artiste photographe/reporter Alain Bizos une exposition en deux temps. Trouvant son origine dans les avant-gardes parisiennes et new-yorkaises des années 60, chaque clic-clac de « Biz-Biz » dénote une prise de position périlleuse. Quitte parfois à y jouer sa peau.
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