FRANKIE KNUCKLES
House partout, deep nulle part

Trente ans après les premiers edits de Frankie Knuckles, la house music est victime de sa propre hype planétaire, pillée par l’industrie puisqu’aujourd’hui même Rihanna chante sur de l’acid. Au même titre que l’electro fourre-tout, on peut parler de house en 2014 pour se référer aussi bien aux mix old-school de Laurent Garnier qu’à la nu-disco funk acide de Motor City Drum Ensemble, ou aux pires ignominies comme Calvin Harris et la deep en carton recyclé du label Hot Creations. Mais comment en est on arrivés là ?
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DES JEUNES GENS MÖDERNES
34 après, toujours actuels

En 1980, la revue Actuel publiait un article de Patrick Zerbib intitulé « Les jeunes gens modernes aiment leurs mamans ». Un titre moqueur pour parler d’une nouvelle scène française dont l’existence sera fulgurante (1978 – 1983). En 2008, la galerie Agnès b. consacrait une exposition à ces groupes de punk et de cold wave français, figures de la contre-culture et disparus de la mémoire collective : les « Jeunes Gens Mödernes ». Le commissaire de l’exposition Jean-François Sanz, décide alors d’utiliser les entretiens réalisés en cette occasion pour en faire un documentaire qui sortira le 3 juillet prochain. Mais qui étaient-ils, ces jeunes gens ?
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BERTRAND DELCOUR
Même mort, Delcour toujours

L’écrivain Bertrand Delcour nous a officiellement fait faux bond la nuit du 7 au 8 avril 2014. Soit, plus de vingt-ans après sa mort auto-proclamée dans son très beau « Pourquoi nous sommes morts », écrit entre décembre 1991 et mars 1992, mais seulement paru en 95 chez Climats : « J’entrai enfin vivant dans ma mort. J’entrai dans mes plus belles années ».
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MORRISSEY ET « YOUR ARSENAL »
London calling

La réédition récente du troisième album solo du « Moz », qui occupe une place à part dans sa discographie, rappelle que le crooner britannique n’a pas enregistré que des douceurs, et que ses influences premières plongent dans le glam et le punk-rock. A l’heure où il annonce un nouvel album dont on n’attend évidemment pas grand chose, revenons un instant sur son grand œuvre électrique de 1992, fomenté avec une bande de durs à cuir (noir) en pleine période grunge, et nourri par un attachement féroce à sa condition de porte-Union Jack.
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COOLIO
Nouvelles du paradis des gangsters

La carrière de Coolio est semblable à un iceberg dont la partie émergée n’aura été percutée que par la micro-génération 80-81, celle qui était en classe de troisième lorsque sorti « Gangsta’s Paradise », et dont le passage en boucle allait infester à tout jamais les oreilles immatures. Pour les plus anciens il ne s’agissait que d’une reprise de Stevie Wonder, pour les générations suivantes ça sera simplement un titre d’Eminem.
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RICHARD GOTTEHRER
I’m waiting for my (business) Man…

Si son nom ne vous dit rien, ses productions, elles, doivent vous trainer dans l’oreille. Songwriter de l’ère classique des sixties new-yorkaises, Richard Gottehrer a su faire la bascule et produire certains des punks locaux dont les noms ont dépassé le simple régionalisme. Ajoutons à ça qu’il a cofondé un label mythique (Sire Records) et qu’il dirige désormais l’un des plus grands distributeurs numériques pré-iTunes, The Orchard…
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OSCAR ZETA ACOSTA
L’avocat du Diable

La Red Shark décapotable filant à 100 miles/heure dans le désert direction Vegas, les gonzesses font le point sur Johnny Depp sans faire gaffe au gros type avachi à côté, chevelure tarée et bide apparent gonflé de graisse. Incarné par un Benicio del Toro plein de calories mastardes dans le film « Las Vegas Parano », le complice d’Hunter S. Thompson a pourtant bien existé. En vrai, un bison en costard pur chicano qui est sorti des radars il y a tout juste quarante ans.
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EGO TWISTER
Histoire d’un cordonnier mal chaussé

Planqué à Angers où, réfugié derrière ses machines, il imagine un futur sans guitares ni carte de visite, Yan Hart-Lemonnier façonne depuis dix ans déjà un petit label nommé Ego Twister, une « majorette » comme on dit dans le milieu, une maison de disques sans sou d’où sortent plusieurs fois par an des artistes dont personne – ou presque – ne parle. Au fur et à mesure que l’histoire s’écrit, elle s’évapore aussitôt. La faute à qui, la faute à quoi ? Certainement pas à l’ambition de son fondateur, et encore moins à ses artistes. Dans leur petit coin, ces modestes artisans composent leurs musiques en silence, et plus paradoxalement encore, sans ego.
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JACQUELINE TAÏEB [INTERVIEW]
La french mademoiselle

Marre des groupes qui défilent les uns après les autres sur les webzines à la mode ou dans les canards musicaux qui n’ont pas encore mis la clef sous la porte faute de paillasson? En musique, les auditeurs goulus à la limite de l’overdose ont chacun leur méthode pour recharger leurs accus et retrouver le goût de la découverte. Certains entrent en sevrage pendant plusieurs semaines et s’interdisent d’approcher de près ou de loin une touche Play, pendant que d’autres décident de couper court aux rythmes frénétiques des sorties hebdomadaires en revenant vers des bons vieux fondamentaux.
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EVARISTE [INTERVIEW]
Docteur Mélodie

Evariste, c’est ce chanteur connu exclusivement des amateurs de french pop des sixties ou de ceux qui ont vécu Mai 68. Joël Sternheimer de son vrai nom, brillant scientifique, a plaqué la blouse pour la guitare de 1967 à 1970. Quand un savant fou se met à composer des chansons, ça donne un disque extra-terrestre au royaume des Jacques Dutronc, Polnareff et… Oppenheimer.
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SEARCHING FOR VAN HALEN
Autant en emporte le Van

Pondre un machin sur Van Halen en guise de ticket d’entrée pour Gonzaï est un challenge que seul un détraqué calamiteux pouvait relever. Pour tout dire, on aurait pu me demander d’écrire un billet sur la nana qui joue Annette dans « Premiers Baisers », j’ai dans l’idée que je n’aurais pas moufté des masses. Cela dit, Van Halen, ça tombait plutôt bien, je présentais le même génome, on allait gagner du temps en présentations.
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MISTER T
Les héros se cachent pour mourir

Pour certains, il a disparu le 8 mars 1987 quand le clap de fin a retenti pour l’Agence Tous Risques. Pour les autres, il est fréquemment annoncé comme mort et tout le monde s’en fout parce que du haut de ses 61 ans, ses muscles fripés ne font plus rêver personne. Pourtant l’icône noire qui doit son surnom à son physique taillé en T continue d’exister loin du tube cathodique. Et mieux que ça même, sa véritable histoire est grosse comme ça : bigger than screen.
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