MISMA
Nouveautés

Les bonnes productions BD ne manquent pas depuis avril. On notera donc dans nos éphémérides que les printemps pluvieux sont favorables aux bonnes cases et aux belles feuilles (« Joli mois de mai, quand reviendras-tu, apporter des feuilles pour torcher mon … » chantent les plus poètes d’entre vous je le sais bien). Enfin bon.

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LEANDRO AVALOS BLACHA
Don’t Die for me Argentina

Pour beaucoup, Argentine = football. Même moi, je sais à quoi ressemble le maillot rayé bleu ciel et blanc, c’est dire s’il est connu. En marge du Mondial, j’ai aussi découvert avec une certaine surprise un jeune écrivain surdoué et très barré du nom de Leandro àvalos Blacha. Un type souriant, posé et tranquille qui a le don d’écrire des romans où horreur, ultra-violence et humour se mélangent à des degrés plus ou moins explosifs.
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LA NIECE DE FELLINI
La dolce vita selon Gilles Verdiani

Au milieu des embouteillages, je crois rêver : un visage familier revenu du ciel se projette sur le petit écran en format scope dans le rétroviseur. C’est le doux regard de l’homme le plus classe du monde, l’idole numero uno. Qui ça ? Marcello Mastroianni. Il réajuste ses lunettes noires, comme s’il était enfin prêt à reprendre un bain de foule ensoleillé dans le harem du prochain Festival de Cannes. Il ne s’agit pas d’une apparition ; c’est justement l’affiche du… prochain festival de Cannes.
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KAROO
Losers do it better

C’est marrant comme, parfois, on n’aime pas se voir dans un miroir. En général, c’est quand ? A des moments bien précis comme le matin au réveil. Le soir après une journée de merde. Le week-end après une cuite tellement mémorable qu’elle nous fait – une fois de plus – jurer de ne plus jamais boire. La nuit après la douzième trace d’euphorisant coupé au produit pour dentiste. J’en passe, et des meilleurs. Avec Karoo, c’est pareil. On pourrait éviter de se retrouver en face de soi-même à tous les instants cités, il suffirait de ne pas lever le nez en se lavant les mains et d’éviter son propre regard dans l’entrée. Avec Karoo, il suffirait de ne pas ouvrir ce livre.
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KUNDERA
La fête de l’impuissance

Ce sera donc un livre sur une exposition de Chagall que personne ne visite, sur un cocktail voilé d’une tristesse moite, sur un cancer qui n’aura pas lieu et sur toutes les conversations qui n’existeront jamais. Ce sera un livre sur la vanité de toute vérité, un livre qui voudrait faire jouir à partir de rien et ne parvient, en toute logique, qu’à féconder de confortables sourires.
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GUILLAUME FÉDOU
Mon numéro dans le désordre

Mais qui es-tu Guillaume Fédou ? Guillaume, tu es à la littérature ce que je suis au monde du travail, ce que Javier Pastore est au football : un dilettante, ce qui veut dire que comme Javier, tu es mon frère. Quand on ouvre ton roman, « Mon numéro dans le désordre » paru aux éditions Léo Scheer, on n’en sort plus. Pourquoi ? Car il est une pérégrination, c’est un voyage, un chuchotement incessant à la délicate couleur orange vintage.
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MUST READ #2
Frederick Exley

Oui, il faut lire. Et c’est encore mieux de savoir qui lire, comment, pourquoi et quoi. Comme vous êtes tous un peu paresseux, on vous mâche le travail dans une subjectivité parfaitement assumée. Peut-être même que, si vous êtes vraiment flemmard, vous trouverez souvent ici de quoi frimer sans avoir besoin de lire quoi que ce soit. Mais ça c’est mal. Lisez donc!
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CHARLES BUKOWSKI
Le retour du vieux dégueulasse

A la manière d’un vieux slip sale qu’on retournerait parce que la machine du propre n’a pas tourné, paraissent ces jours-ci des inédits de Bukowski tirés des kilomètres de rebuts inusités de son vivant, bien après que son ‘’Journal d’un vieux dégueulasse’’ l’a rendu célèbre. Loin d’être un doggy bag stylistique, les chroniques compilées dans ‘’Le retour du vieux dégueulasse’’ ont de beaux restes. Allons-y avec les doigts.
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CAMILLE DE TOLEDO
Oublier, trahir, puis disparaître

Un titre mystérieux, un joli rythme et une signature qui ne pouvait me laisser indifférente. Camille de Toledo, guide spirituel du début de la fin d’adolescence, vient de sortir « Oublier, trahir, puis disparaître ». Comme la version papier de Gonzaï, le livre de Toledo part sur une énigme pop : qui a été choisi pour incarner la paix à Mostar (Bosnie-Herzégovine) ? BRUCE LEE.
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LE SAUT DU REQUIN
Romance nerveuse

Spoiler 1 : Le saviez-vous ? Le saut du requin désigne ce moment fatidique où une série télé bascule dans le « n’importe quoi » indique une note de bas de page du livre du même nom à paraitre le 9 janvier au Diable Vauvert. Je craignais une métaphore tirée des enseignements d’un documentaire animalier, l’explication me soulagea : nous restions dans le domaine rassurant — parce que familier — de la médiocrité télévisuelle.
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CONTRE-CULTURE CONFITURE
Fragments d’une fille classée Y

« Contre-Culture Confiture ». Derrière cette formule qui claque en guise de titre se cache un drôle d’objet de Littérature avec un grand Elle. Elle, c’est Agathe, petite de taille et grande gueule quand elle devient Ismène de Beauvoir ici même sur Gonzaï, et son livre serait les mémoires d’une jeune fille qu’on peut difficilement ranger – dans un genre précis. Un post-journal intime d’une pré-trentenaire névrosée ? Des chroniques girly dont le ton (sec), le style (aiguisé) et les analyses (minces et denses) seraient finalement à l’image de cette génération Y ? Un patchwork anti-militant, merci bien, pour un « néo post-féminisme » ? Oh la la. Bon, en vérité, c’est un peu plus simple et un peu plus compliqué que ça.
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KEN KESEY
Vol au-dessus d’un nid de bûcherons

Finir la dernière page de ce pavé de 800 pages, c’est comme voir une personne aimée te tourner le dos. Tu as passé des heures en sa compagnie, du bon temps, tu t’es attaché à elle. Quelque part, elle fait partie de toi. Et puis, après tous ces moments complices, elle s’échappe. Ce roman, c’est pareil. Quand on le commence, on ne sait pas trop où on va et on le laisse partir à regrets. Pourtant, une histoire de bûcherons en grève au fin fond de l’Oregon, ça ne vend pas du rêve, au premier abord.
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