POND
My name is Impala, Tame Impala

A mille lieux des rockeurs du dimanche affublés d’une sangle de basse à motifs Donald Duck, les australiens de Tame Impala viennent de réussir un double exploit : avoir publié le meilleur album électrique de l’année 2010 (« Innerspeaker ») et remettre le couvert deux ans plus tard avec un side project nommé Pond. Definitely too much class for the neighbourhood.
Lire l'Article

VCMG
Ssss… peaceful

VCMG c’est l’histoire de Vince Clarke qui demande à Martin Gore si ça le botterait de faire un album de techno minimaliste. Gore répond oui. Et c’est ainsi qu’un an plus tard voici « Ssss ». Et une interrogation nourrie de moult grattements de menton saisit le monde des fans de Depeche Mode : pourquoi ?

Lire l'Article

SÉBASTIEN TELLIER
Le roi fainéant

L’incroyable vérité du freak solitaire reconverti gourou pour les masses a longtemps tenu à peu de choses. A un paradoxe surtout : la volonté d’une musique qui, d’album en album, s’est volontairement voulu régressive et qui, d’année en année, a su convertir toujours plus de fidèles. Avec son quatrième album à paraître, « My God is blue », Tellier provoque l’ultime schisme pop avec à l’horizon l’humour sans la violence. Entre dorures et imposture, y’a désormais comme un malaise en fa dièse.
Lire l'Article

MIREL WAGNER
Black Metal

Jusque là, tout ce que je connaissais de la scène musical finlandaise c’était un type en treillis avec le crâne rasé et un visage peint en noir et blanc – corpse paint pour les intimes – qui hurlait à la lune sur la pochette de « Death before deshonour » de Goatmoon, groupe solo d’un individu du nom de Blackgoat Gravedesecrator. En fait, c’était rien de plus que du National Socialisme appliqué au black métal.
Lire l'Article

ELECTRIC GUEST
Mondo

Poireauter dans une salle d’attente avec un mal lancinant qui ronge le corps et l’esprit. Coiffer son casque Sony, un rien désabusé par une année musicale 2012 fade à souhait ? Monter le son et reprendre espoir, enfin. « Mondo » d’Electric Guest diffuse sa pop meanstraem colorée et rafraîchissante, agissant comme un puissant anti douleur.
Lire l'Article

TRISTESSE CONTEMPORAINE
Now futur ?

Un blaze à finir en digipack deluxe collector dans la vitrine de Colette, un son vintage à traîner ses talons aiguilles sur les podiums des fashion weeks, coké de frais, un producteur mi cool mi hype (Pilooski), des débuts prometteurs parce qu’identité sonore forte, une suite dans le fog, parce que branchitude attendant à la porte, une release party en grande pompe au Nouveau Casino à la fin du mois et une question collée au bouton loop : et si Tristesse Contemporaine, c’était juste the XX avec quelques années de plus ?
Lire l'Article

EXPERIMENTAL TROPIC BLUES BAND
Liquid Love

Avoir des théories déclinistes en ce début de siècle, c’est fatiguant et pas très original. Le souci étant qu’il devient difficile de ne pas tomber dans ce travers : les bars de nuit n’existent plus, les jeunes n’ont que peu d’humilité et l’époque souffre d’un manque évident de “couilles”. « Liquid Love », le nouvel album du trio belge enregistré à NY chez Jon Spencer et Matt Verta-Ray, est là pour nous rappeler qu’on peut fantasmer son présent comme quelque chose de terrifiant, d’électrique. Diablement sauvage.
Lire l'Article

SOAP & SKIN
Narrow

La passion de la musique peut parfois être dangereuse. Le dernier exemple en date, c’est le « Narrow » de l’autrichienne Soap & Skin; il a failli me détourner du droit chemin et d’une vie conjugale désormais stable. Mais je ne lui en veux pas… bien au contraire.
Lire l'Article

GUIDED BY VOICES
Usine Alien

Mes amis, je suis très heureux de retrouver les Guided by Voices pour « Let’s Go Eat the Factory » , leur seizième album. Information non contractuelle, non vérifiée, lu quelque part mais je ne sais même plus où. Peut être était-ce dans un article à propos de leur précédent album, mais peu importe, c’est aussi ça l’internet,
Lire l'Article

GRIMES
Visions

Après avoir atomisé le dernier Sharon Van Etten, je ne pensais pas devoir aussi vite enfiler ma vieille combinaison de ghostbuster, bien cramponné à mon proton-pack et prêt à lâcher la purée cosmique. Autant vous le dire d’emblée, le dernier album de Claire Boucher alias Grimes donne la nausée avec ses Visions plates noyées dans les vapeurs d’un éther d’extrême-orient frelaté au speed.
Lire l'Article

NZCA/LINES
NZCA on my mind

Pendant que Metronomy s’invitait dans nos soirées érotiques avec une musique propice à créer d’humides et excitants souvenirs, NZCA/Lines, piloté par le londonien Michael Lovett (demi-frère d’un ancien membre de Metronomy), préparait une bande son inspirée par les bas nylons et les talons aiguilles. Le genre de musique suffisamment explicite pour qu’elle ne se résume qu’à quelques lignes au fin fond d’un magazine.
Lire l'Article

THE PLIMSOULS
Beach town confidential

Elle, l’inconnue lorgnant sur le monde avec un faux air mutin. Elle, dont le visage luisant comme une boule de billard, reconnaissable entre mille, impose à mon esprit des images de collision entre Dusty Springfield et Cindy Crawford. Elle et ses grosses lèvres typiques des filles texanes, comme Drew Barymore. Ses grosses lèvres partout, exposées à la vue de tous, sur les magazines, les écrans, jusque dans mes toilettes.
Lire l'Article

NEONBIRDS
Ignition’s cold, oxygen’s pale

Parler d’un album dès sa sortie n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Ressorti du frigo dans le froid sibérien de l’hiver, le « Ignition’s cold, oxygen’s pale » des Neonbirds en est encore un bon exemple. C’est entre deux coupures d’électricité dans un monde industriel qui n’en finit pas d’agoniser que le disque des parisiens prend toute sa force.

Lire l'Article

A PLACE TO BURY STRANGERS
EP « Onwards on the wall »

Le timbre annonçant le départ imminent du métro retentit. Alors qu’il s’enfonce dans l’obscurité, j’essaye de reprendre mon souffle après cette soudaine montée d’adrénaline. Alors que le prochain album est déjà en construction, l’EP “Onwards to the wall” s’abat déjà dans mes oreilles. Est-ce un transport pas commun, une déflagration terroriste ? Non, il s’agit là d’un aller simple vers l’enfer.
Lire l'Article

HOWLER
America give up

Comme un amour de jeunesse ne s’oublie jamais, le punk rock des Howler et le label Rough Trade permettent de revivre les bonnes vieilles good vibes. Avec eux, je repars explorer les souvenirs enfouis dans les bandes magnétiques usées de K7 interdites à la vente. Puis je prends un rendez-vous obligatoire, comme fasciné et, l’espace d’un disque, requinqué.
Lire l'Article

DJANGO DJANGO
Un tabac sinon rien

Une intro suspense où les special guests pourraient s’appeler Ennio Morricone ou John Carpenter, suivie d’un sans-faute en douze morceaux qui mettent la fessée aux pseudo-popeux qu’on nous vend à longueur de newsletters, de buzz sur les réseaux sociaux et de mauvaises émissions télé : avec leur premier disque, les Écossais de Django Django font mieux que créer la surprise : ils créent tout court.
Lire l'Article