MUSTANG
(Dé)boire ou conduire, il faut choisir

13 février. Poussé par son label à sortir un peu du cadre habituel, le trio de Mustang joue en avant-première son nouvel album « Ecran Total » à une grappe de journalistes entassés dans le studio du groupe. Certains crient au miracle faux derche sans avoir rien entendu, d’autres semblent là par hasard ; c’est le théâtre balzacien en miniature. Au premier rang, un type qui se croit plus malin que les autres glisse à l’oreille de son voisin : « dis donc, je les trouve un peu molles leurs nouvelles chansons. On est d’accord que c’est plus vraiment du rock ? ». On invite vraiment n’importe qui aux séances d’écoute. La preuve : le type en question, c’est moi.
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SLICING UP EYEBALLS
Billet mou d’un fan des Pixies

Après un démontage en règle de « Indie Cindy », prochain album des Pixies défoncé à la (tête de) pioche par Bester, un mail à cheval entre l’insulte argumentée et le droit de réponse est arrivé cette nuit à la rédaction. L’objectif ? Rendre justice au groupe de Franck Black et relativiser le pamphlet anti-Pixies écrit la veille. Récit d’une rencontre par disques interposés entre le célèbre groupe américain et Henri Horace, fan et par ailleurs musicien du groupe La Classe. A vous de choisir votre camp.
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NIGHT BEATS
Sonic Bloom

Dans la vie, Tarek Wegner, Dan ‘Lee’ Blackwell et James Traeger aiment deux choses : les fantômes et les explosions. Obnubilés par les images fantasmées de nuages psychédéliques envahissant le ciel et courbant la perception du temps, les trois apprentis chamanes déchristianisent le rock nord américain à grands renforts de reverb, de delays, de Fuzz, de disto et de Wah Wah. Et le nom de ce délire opiacé se nomme « Sonic Bloom ».
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TODD TERJE
Le bruit des glaçons

Attendu comme le messie depuis bientôt trois ans, le Norvégien Todd Terje sort enfin son premier album. Surprise : alors que tout le monde s’attendait à une nouvelle déflagration disco, celui-ci remonte encore plus loin dans le temps avec un disque pétillant et désinvolte, hommage à peine voilé au courant « exotica » des late 50’s/early 60’s. L’émule à moustache de Moroder aurait-elle pris un coup de chaud ? Ou est-ce le froid qui paralyse ses penchants hédonistes ? Que nenni ! Bienvenue dans la dernière incarnation de Todd Terje, plus rétro-futuriste que jamais.
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SISYPHUS
La recette des masters chefs

Y’a un paquet de réunions au boulot où tu sais pertinemment que même si tous les supposés ténors de l’entreprise se rassemblent, le résultat va puer la merde. Il n’y a qu’à prendre un exemple concret avec Ikea qui en Allemagne décide de supprimer ses meubles Expedit, la fameuse étagère sous forme de cases adorée par les types qui écoutent encore des vinyles. Mais parfois l’ordre naît du chaos et le sublime rayonne au loin. Sisyphus est de cette trempe là.
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EAST INDIA YOUTH
Messie, mais si

Dans cinquante ans, les historiens se pencheront peut-être sur ce cas d’étude sociologique que fut la Fnac des années 2010 : à quelle sorte de rites mystiques servait cet espace pour aspirateur Wi-Fi ? Et qui étaient vraiment ces consommateurs païens qui tous les samedis s’y bousculaient ? Achetaient-ils des disques comme celui d’East India Youth ?
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COMPILE « HAÏTI DIRECT »
Take the voodoo train

Il y a des signes qui disent sans ambiguïtés que ce triste monde prend l’eau et que nous nous préparons à un grand cycle de destructions ; ainsi l’engouement pour des groupes comme Disclosure ou AlunaGeorge, qui ne peut se justifier que par une volonté farouche de se rebrancher tout l’appareil neuronal dans le désordre pour s’insensibiliser aux futurs grands déchaînements de violence.
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BECK
« Morning Phase », ce mortel ennui

Défoncer un artiste qu’on aime, c’est toujours un peu compliqué, surtout quand il s’agit d’un ami de vingt ans. Beck a aujourd’hui 43 ans et si sa capacité à surprendre respire encore, « Morning Phase », son dernier disque, indique clairement qu’il faudra attendre le prochain pour – peut-être – sauter au plafond. « Chiant à mourir », ça vous parle ?
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OH ! TIGER MOUNTAIN
Au sud de nulle part

Peut-on sonner rétro en 2014 sans verser dans le psychédélisme ou le garage-rock ? Est-il encore bien raisonnable de sortir un album « pour rien », ou pas très loin, quand tous les indicateurs sont au rouge ? Comment faire son trou en France lorsque l’on est provincial et féru de culture anglo-saxonne, trop vieux pour être étiqueté « jeune talent », et trop jeune pour avoir eu le temps d’enregistrer une œuvre qui vise d’emblée un certain classicisme ? Autant de questions soulevées par le très anachronique deuxième album de Oh ! Tiger Mountain. « The Start of Whatever » : ici vous est conté le fabuleux destin de Mathieu Poulain, mais nul ne sait où ça le mènera.
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BLANK REALM
La surprise-party

Le statut de pigiste étant ce qu’il est (à savoir la plus belle profession du monde, où les primes ne succèdent pas aux bonus de fin d’année et où avoir un 13ème mois s’avère aussi probable que de danser une polka avec Chewbacca au Baron), être chroniqueur musical chez Gonzaï n’est pas encore reconnu par la sécurité sociale comme faisant partie des professions à risques. A tort.
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LIMOUSINE
L’EP « Boonghusa », bouffée d’air bag

Quatre blancs qui transpirent pour jouer comme des noirs, c’est toujours louche. Quand ces mêmes gringos s’envolent pour la Thaïlande histoire de pimper la bagnole jazz genre grosses jantes world music, ça frôle carrément l’insurrection. Et ça donne un nouvel EP pour Limousine, enregistré loin des salles de musique actuelle, loin des habitudes, et surtout, quoiqu’en dise le nom du groupe, loin du confort.
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THE VICKERS
« Ghosts », fantôme des années 2000

Des morceaux planants ou dark, très pop pour certains, plus rock pour d’autres ; ces Italiens livrent un LP au son propret. Moins punchy que le précédent « Fine for now » sorti en 2011, « Ghosts » ne se destine pas au dancefloor. Un son qui ferait dire à Jenifer qu’ « il y a une belle sensibilité ». Et Garou d’objecter : « je comprends ce que tu veux dire là, mais ça m’a pas fait vibrer quoi ».
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WHO MADE WHO
« Dreams », un disque pour rien

Chaque année, les Dieux de la musique se réunissent pour un congrès interprofessionnel avec cacahouètes et sacs à vomi afin d’élire l’objet qui n’aurait jamais du sortir de l’usine, le disque avec tellement de défauts de fabrications que même l’association de 60 millions de consommateurs hésite à porter plainte. Certes nous ne sommes qu’en février, mais le « Dreams » des Danois de Who Made Who porte tellement mal son nom qu’on hésite à poursuivre.
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FUTURE ISLANDS
Un « Singles » en eaux troubles

Ils sont de plus en plus rares les disques de pop consistante. Quand il se trouve que nous en avons un entre les mains, le laisser simplement filer serait une erreur un peu con. Alors qu’il est si aisé de rester sur la gentillesse sautillante et creuse de ces produits que sont par exemple Foals, Two Doors Cinema Club et Breton, il est bénéfique d’accepter de desserrer son pantalon moulant pour profiter de la générosité qu’un groupe comme Future Islands est capable d’offrir dans « Singles », nouvel album luxuriant et avenant.
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PAN EUROPEAN
Toujours à l’Ouest, mais du nouveau

Vous avez raté l’histoire du label fondé en 2007 par Arthur Peschaud et ses poulains dopés aux hormones ? Résumons en quatre lignes : au départ ils se droguèrent et eurent beaucoup d’enfants, la presse publia de jolis carnets roses et la nuit de noce dura longtemps comme dans un trip un peu f(l)ou. Est-ce que le conte se finit bien ? Et les enfants auront-ils leurs doses de LSD avant d’aller dormir ? Réponse avec un programme des sorties prévues pour 2014, qui ressemble à tout sauf à une berceuse.
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DANTON EEPROM
Sexe machin

Devant certains disques, le chroniqueur ne peut que rendre les armes. Avec « If looks could kill », nouvel album de Danton Eeprom, c’est toute l’armurerie qui dépose le bilan, et personne pour demander la moindre compensation lors de ce licenciement merveilleusement salvateur. Au menu, 10 killer tracks, et un constat après des dizaines d’écoutes, casqué comme un Président rue du cirque : ce type est un grand malade. Un perfectionniste. Et un obsédé textuel.
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NEIL YOUNG
« Everybody’s rockin », 30 ans plus tard

Trente ans avant son « Psychedelic Pill » qui mettra la presse et les lecteurs d’accord, Neil Young sortait un album d’un anachronisme aussi éhonté qu’effronté: « Everybody’s rockin ». Dans quel but? La raison relève d’un autre âge, d’une époque qu’on aime fantasmer à tort ou à raison. Retour vers le futur de 1983, une époque de l’avant internet, d’avant le cd, vers un temps où l’on parlait déjà d’avant…
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CHEVEU
L’album « Bum », récréation permanente

Le rock à la française ? La plupart du temps, une vaste blague surmédiatisée qui dure le temps de deux albums, dans le meilleur des cas. Cheveu en est au troisième et n’a toujours trouvé ni la pédale de frein, ni celle du son clair. Hirsute, mal peigné, malin, déjanté, mélodique, drôle, accrocheur, direct, fédérateur et barge à la marge : Messieurs les enfants du rock, l’album« BUM » à paraitre le 4 février chez Born Bad est fait pour vous.
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