À l’été 1990, mes préférences musicales ont brutalement basculé du Requiem de Mozart à ‘Appetite for Destruction’ des Guns n’Roses. Je vivais alors une transition accélérée de la chrysalide, engoncé dans mes pantalons Jacadi et me débattant sans grâce avec des ailes à demi déployées et une libido livrée sans mode d’emploi.

Il était enfin temps pour moi de prendre parti dans des débats que j’avais jusqu’alors couverts du mépris souverain de l’amateur de grande musique, autrement dit le polard égaré très bas sur l’échelle du cool : soit les orgies de synthétiseurs pessimistes des produits dérivés de la New Wave, soit le rock gras, sale et puant des vrais mauvais garçons. À l’époque, hurler à peu de frais sa personnalité d’écorché vif à la face du monde revenait à choisir le logo du groupe à dessiner sur sa trousse ou son cartable, voire à graver le nom du chanteur à la pointe du compas sur son pupitre, pour les plus déviants des rebelles de classe de seconde dans un lycée non mixte.

Ce mois d’août fut pour moi décisif. Les grandes épopées se jouant souvent à bien peu de choses, le hasard avait voulu que Guns n’Roses devienne plus populaire que The Cure chez les membres du stage simili-UCPA auquel je participais. Au choc initial d’une première écoute attentive de l’introduction sinusoïdale de Sweet child O’mine succédèrent alors des mois de ferveur compulsive à apprendre par cœur le contenu des livrets de leurs premiers disques, jusqu’aux plus insignifiants ragots relayés par Hard Rock Magazine. Il faut avoir grandi avant la démocratisation d’internet pour comprendre le mélange de frustration et d’imaginaire sur lequel se construisait la culture musicale d’un fan de l’époque.

Au Hall of fame des éléphants

Non, ce n’est pas l’auteur de cet article.

J’avais donc choisi le camp du rock et mes premières idoles étaient « les Guns ». Autant pour leur capiteux mélange de punk rock, heavy metal et glam californien que pour les puissants relents d’outrance et de scandale qui se dégageaient de leur frontman et chanteur Axl Rose. L’ennemi public numéro un des années Reagan puis Bush Sr, l’amant de la sublimissime top model Stéphanie Seymour, la diva barbue aux frasques et caprices diversement appréciés par ses partenaires de scène, le prosélyte acharné du port simultané du bandana, du manteau de fourrure et du boxer short ultra moulant aux couleurs de la bannière étoilée… Largement de quoi faire oublier au grand public que le monsieur était avant tout un putain de bon chanteur, alternant les graves caverneux et les suraigus acérés sur une amplitude vertigineuse de cinq octaves.

La légende veut qu’Axl Rose ait largement contribué à l’implosion en plusieurs temps des Guns n’Roses alors même qu’ils avaient atteint l’acmé de leur popularité au début des années 1990, enchaînant les concerts dantesques et atteignant les 35 millions d’exemplaires vendus de leurs mythiques ‘Use your illusion’ I & II. Désormais seul détenteur de la marque Gn’R, sosie officieux du regretté Philip Seymour Hoffman dans ses périodes les plus plantureuses et embarqué dans l’accouchement par le siège du vain et surproduit ‘Chinese democracy’, l’homme que l’état civil de l’État d’Indiana enregistra en 1962 sous le patronyme de William Bruce Bailey avait progressivement rejoint le club des préretraités plus ou moins utiles du Rock n’roll Hall of Fame. J’avais eu l’occasion de jauger les ravages du temps en 2010 à Bercy : Axl s’y montrait incapable d’enchaîner plus de deux titres consécutifs et disparaissait en coulisse pendant un morceau instrumental pour s’administrer un quelconque remontant. Si les sportifs américains ont eux aussi leur Hall of Fame, certains rockeurs gagneraient à vivre la même nécessité physiologique de raccrocher les gants une fois atteinte la date de péremption.

Rolling Stones métalliques

Je n’avais certes pas attendu 2010 pour changer d’idoles : le déclin de Guns n’Roses à mi-chemin des nineties coïncida avec le retour de flamme de leurs négatif, du moins pour qui s’essaye à une sémiotique de (Hard Rock) café des sports : les australo-écossais d’ACDC, tenants d’un blues-rock binaire et bruyant mâtiné de boogie, sans autre message que le stupre et l’éclate au premier degré selon une recette inchangée depuis leur passage des petites salles aux grands stades et la disparition de leur première figure tutélaire, Bon Scott.

Sa mort absurde et tellement rock n’roll, après une mauvaise cuite de trop à l’arrière d’une Renault 5 début 1980, figea l’œuvre d’ACDC dans la forme de perfection élémentaire atteinte par les boys dans leur album hommage sorti à peine six mois plus tard : l’addition d’un trait de heavy metal au mélange de base, combiné au timbre de scie circulaire et à l’enthousiasme communicatif du remplaçant Brian Johnson. Le monumental ‘Back in Black’ et ses 50 millions d’exemplaires vendus apporta au groupe une renommée planétaire ainsi qu’une brassée de tubes indémodables qui constitueraient – avec les plus grands succès de l’ère Bon Scott – l’épine dorsale de 35 ans de tournées magistrales au prétexte d’albums plus ou moins anecdotiques au gré des choix de production. Du vrai travail de pros (Flick off the switch, The razor’s edge, Stiff upper Lip) à la rustine sympathique mais oubliable (For those about to rock, Blow up your video, Ballbreaker, Black Ice), en passant par l’improbable torche-oreilles (Fly on the wall). Plus jeune d’une grosse dizaine d’années, ACDC reprenait ainsi la formule éprouvée des Rolling Stones depuis le milieu des années 1970.

Un assourdissant jeu des 7 erreurs

Comme son nom l’indique, le groupe concentrait donc l’exercice de son art sur la transmission en live d’une incomparable énergie à trois générations de headbangers lors de grands-messes grand guignolesques savamment calibrées. Inamovible tenue d’écolier pour Angus et casquette Gavroche pour Brian, iconographie virile à base de grosse cloche, poupée gonflable géante et canons qui tonnent, setlist et rappels plus stables que le franc suisse et morceaux de bravoure attendus comme les Mon Chéri à Noël. La foule éructant en rythme sur TNT et tapant dans ses mains pendant le pont de Shoot to Thrill, les grands écrans montrant les filles les plus accortes (ou hardies) de l’assistance sur The Jack, Angus se roulant par terre sur le solo de quinze minutes en clôture de Let there be rock… Aller au concert revenait à pratiquer tous les cinq ans un assourdissant jeu des sept erreurs, orchestré par un groupe de cols bleus amoureux du travail bien fait. Si Rock & Folk était le guide Michelin, « Acca Dacca » – comme disent les Australiens – ne serait ni plus ni moins que la meilleure steakhouse du marché. Or, si la fidélité du vrai amateur de steak n’est plus à démontrer, son aversion à la nouveauté, non plus.

ACDC ayant su survivre à la désaffection temporaire du grand public comme à une inspiration erratique après ‘Back in black’, la question posée au lancement du second volet de la tournée ‘Rock or bust’ était de savoir comment la formule magique de 1980 résisterait à l’ultime coup dur en date : l’annonce brutale du retrait du lead singer Brian Johnson pour cause de graves troubles de l’audition. Rappelons qu’en des temps lointains la composition de ladite formule avait déjà pu connaître quelques évolutions au gré des addictions de certains de ses membres, avec l’absence du batteur/clopeur Phil Rudd, dernier « aussie » pur jus de l’ensemble, de 1983 à 1994, et le remplacement sur une tournée de Malcolm Young par son neveu Stevie à la guitare rythmique.

Le changement, c’est maintenant

acdc2Rien d’atypique, en somme, pour des rockers au si long vécu. Du moins jusqu’à la préparation de la dernière galette en date, précédée et suivie par une avalanche de coups du sort. Le départ précipité de Brian fit suite à celui de Phil, en sérieux démêlés avec la justice néo-zélandaise, et surtout à l’annonce des tristes adieux d’un Malcolm frappé d’une maladie neurodégénérative irréversible. Trois de chute sur cinq, soit un grand pas pour le groupe vers le statut d’hybride – voire de franchise – atteint par bien d’autres vénérables grands anciens.

L’album ‘Rock or bust’ lui-même, déjà enregistré sans l’aîné des frères Young, était ramassé et pêchu à défaut de proposer grand-chose d’excitant ; tandis que le premier circuit de la tournée réalisé il y a un an – dont deux dates au Stade de France – avait laissé une impression plus que correcte. La baraque tenait toujours avec le retour de deux suppléants historiques, le marteau-piqueur Chris Slade – déjà présent sur ‘The razor’s edge’ – aux fûts et Stevie, sur un modèle de Gretsch proche de celui de son tonton pour assurer les riffs de soutènement si cruciaux dans l’équilibre de l’édifice. En bref : c’était toujours du ACDC. On avait eu chaud.

Même les experts capables de reconnaître les yeux bandés la précision du tour de main breveté de Malcolm Young sur l’attaque de Dirty Deeds Done Dirt Cheap peuvent comprendre que ce nouveau remplacement du lead singer n’est pas la même limonade pour une bonne partie du public. Il reste certes, 35 ans après, d’inévitables scrogneugneux à ne jamais louper une occasion de rappeler à quel point Bon Scott est irremplaçable. Cela fait partie d’un certain folklore rockophile et fait évidemment penser à ceux qui persistent à désigner Ronnie Wood comme « le nouveau » Rolling Stone.

On peut aussi souligner que l’ancien ajusteur de Newcastle suscita les mêmes débats en 1980 qu’Axl Rose aujourd’hui, et qu’il faut toujours un petit temps d’acclimatation au béotien pour savoir apprécier sa tessiture et son intensité, souvent proches de ce que l’on obtiendrait d’un chat sauvage se coinçant la queue dans une trancheuse à jambon. Difficile enfin d’oublier que les (longues) années Johnson ne correspondent pas exactement à un haut plateau en termes de créativité et de qualité des productions du groupe, alors que chaque album de l’ère Bon Scott reste un légitime objet de vénération pour les fans, doublé d’une référence solide pour les amateurs de Rock’n’Roll au sens plus large.

La vie de Brian

Ce dernier reproche ne doit pas faire oublier toutes les pépites de ‘Back in Black’. Ni l’énorme titre éponyme de ‘For those about to rock’. Encore moins la harangue inimitable des hordes de fans sur Thunderstruck. En plus de sa contribution à ces pièces de collection, Brian Johnson apporta à ACDC un style vocal reconnaissable entre mille, une soufflerie capable d’exister face aux guitares hurlantes des frangins Young tout en remplissant les plus grandes enceintes sportives de la planète grâce à des cordes vocales soignées par la médicamentation tabagique. Ce qui rend le bestiau aussi populaire auprès des fans va bien au-delà de son art : il s’est fondu sans peine, avec son mélange inimitable d’humilité et de bonhommie, dans un groupe bouleversé par la perte de son mentor et a sans doute joué un rôle non négligeable dans la pérennité d’ACDC. Au fil des années, il a constitué le pendant rigolard et accessible de Malcolm et Angus, aussi habités et imperturbables sur scène que timides et empruntés dans le civil.

Qu’importe que Brian Johnson ait eu une première carrière de chanteur glam adoubé par Bon Scott lui-même : pour l’inconditionnel qui s’est (comme moi) plus souvent essayé à reproduire ses hurlements suraigus qu’à apprendre les accords d’Highway to hell sur une Gibson SG, il est l’icône du bon gars heureux d’être là, plus proche du porteur d’eau que de Bernard Hinault, sans jamais oublier ni sa chance, ni son rôle si précieux. ACDC doit à l’état d’esprit atypique de son chanteur d’avoir pu assurer dans la durée l’improbable grand écart entre un statut de monstres sacrés du Rock’n’Roll et une mentalité d’ambianceurs de pub cockney du vendredi soir ; ce qui est sa vraie marque de fabrique, bien plus que tous les uniformes, cloches et canons évoqués plus haut. À l’aune d’un examen rigoureux de la place de Brian Johnson dans la mythologie acédécienne, on mesure mieux à quel point son remplacement par Axl Rose a pu passer – toutes considérations vocales prises par ailleurs – pour une faute de goût XXL tant la posture du leader des Guns n’Roses est aux antipodes de celle de son aîné britannique.

De la glace et des rognons

La notoriété du chanteur américain, qui a sans doute aidé à l’approbation de sa pige par Sony Music, était une arme à double tranchant puisqu’il véhiculait l’aura d’un autre groupe mondialement connu. Dès lors, la question de savoir si cette seconde tournée européenne de ‘Rock or bust’ était bien celle d’ACDC était posée avec une toute autre acuité qu’en 2015. Que dire en ce qui me concernait ? J’avais été fan de Guns n’Roses avant d’embrasser la cause Young / Young / Williams / Rudd / Johnson. Était-ce alors un pur rêve éveillé ? Ou bien, plus sûrement, en tant qu’amateur de rognons de veau et de glace à la pistache, devais-je envisager leur association sans dissimuler une certaine appréhension ? Contrairement à ce qui fut le choix de certains fans à l’annonce de ce dernier changement de line-up, je n’aurais pour rien au monde renoncé à me faire ma propre idée sur la question et me rendai à la troisième date de ce nouveau tour de chant avec un sentiment oublié depuis vingt ans : ne pas savoir à quoi s’attendre avant un concert des boys.

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Un autre facteur contribuerait à renforcer cette impression diffuse d’assister à un épisode de La quatrième dimension : le suppléant avait eu l’infortune de fêter la récente recomposition des Guns n’Roses en se pétant un métatarse. L’image d’Axl Rose, paré d’une atèle métallique complexe et juché sur une sorte de trône dans l’axe gauche de la batterie, a justement suscité une référence à Mad Max dans le compte-rendu de La Provence. Le fait est que cette infortune participa à un inattendu alignement de planètes : d’ordinaire partagé avec Brian Johnson, le devant de la scène était tout entier dévolu aux déambulations d’Angus tandis qu’Axl, rarement le dernier pour accaparer l’attention et l’espace, pouvait utilement consacrer son énergie de quinquagénaire souffreteux à son chant. Dès l’émergence des fumigènes de l’emblématique lutin, où il marqua d’ailleurs un inhabituel temps d’arrêt pour embrasser la foule du regard avant d’envoyer les premiers accords de Rock or Bust, le ton était donné : tous derrière, et lui devant.

Ambiance wattée pour un défi relevé

Qu’apprit-on sur ce premier titre ? D’une part, dans un Stade Vélodrome désormais couvert aux franches allures de cratère, fort bien rempli pour l’occasion, qu’ACDC n’a PAS lésiné sur les watts. Non qu’ils ne soient pas coutumiers du fait – les acouphènes de 48h qui suivent leurs concerts en salle sont encore du Young & Young –, mais la gifle sonore était d’une puissance inédite dans un stade. Même constat et mêmes réserves d’ailleurs en termes d’ambiance : l’accueil marseillais résonnait aussi fort que sur le tifo d’une grosse affiche de Ligue 1 – du moins du temps où l’OM pouvait enchaîner trois passes – et l’hommage d’Angus Young, vêtu aux couleurs de la ville hôte comme il l’était déjà à Lisbonne et Séville, aura sans doute été apprécié comme il se doit.

Avouons que ces premières observations ne constituent pas exactement une surprise en pareille situation. Le second enseignement valait autrement plus : quid du chant ? Si le phrasé d’Axl Rose trahissait imperceptiblement ses habitudes, notamment sur les finales, le bougre était plus qu’à son aise dans le rythme et les aigus du registre Johnsonien. Le fait est qu’il assurait, sans pains ni vocalises hors cadre. La suite confirma largement cette première impression sur les titres de l’après Bon Scott : on sentait un Axl aussi appliqué sur la cadence (Shoot to thrill, Thunderstruck) que capable d’aller chercher les notes les plus extrêmes… Parfois plus facilement que le Brian de 2015.

Un Rose en son jardin

J’avoue qu’entendre l’exact même refrain en live qu’en studio sur Back in black – s’il faut être précis : jusqu’à la croche finale éminemment casse-gueule du cinquième « back » –, ou bien un For those about to rock tenu plein pot après plus de deux heures de contractions contre-nature de l’appareil phonatoire, me donna l’impression d’assister à un marathon couru sur les mains, tant l’ordinaire des performances de Brian forçait déjà le respect. Comme son prédécesseur et sans atteindre la même connivence avec son public, le leader des Guns n’Roses n’insista pas sur les commentaires et les blagounettes entre les chansons : dans la tournée ‘Rock or Bust’, seul compte le rythme auquel s’enchaînent les titres, ce que confirma le nouveau retrait de The jack de la setlist… Voire l’ajout du dispensable Got some rock n’roll thunder, qui prend tout son sens pile au moment d’aller refaire le plein d’Heineken.

Parlons-en, de cette setlist. En particulier, des chansons de l’ère Bon Scott. J’avoue être allé à la pêche aux spoilers et avoir relevé avec joie, en plus des incontournables (Highway to hell, Dirty deeds done dirt cheap, High voltage, TNT, Whole lotta Rosie), la présence de vieux tubes emblématiques de la période que Brian interprétait régulièrement (Hell ain’t a bad place to be, Shot down in flames) ou plus épisodiquement (Sin city, Rock n’roll damnation et Riff raff). Et que dire de l’hystérie qui secoua le stade quand retentit l’intro si nerveuse du premier If you want blood you’ve got it joué en live depuis 2003, en bonus inattendu par rapport aux deux sorties précédentes… C’est sur ces titres que l’intérimaire du soir jouait vraiment sur son terrain. Et que la pige d’Axl Rose a fait toucher du doigt la différence de fond entre Brian Johnson et Bon Scott.

Retour vers le futur

Plus mâle alpha que bon copain, plus colérique que convivial, Axl Rose se révèle finalement sans doute plus proche de la personnalité de Bon que de celle de Brian et plus à l’aise dans son registre. Pour moi qui avais cinq ans à la mort de Bon, la justesse teintée de vice que mit Axl à revisiter ces classiques apportèrent une vraie nouveauté ainsi qu’une vague idée de ce que le cher disparu aurait pu donner dans une configuration de grand stade si familière à ma génération de fans d’ACDC.

À soixante ans passés, Angus Young a non seulement gagné les paris du maintien de la tournée et du choix du remplaçant de Brian, quelle que soit la durée de cette suppléance subie, mais aussi démontré qu’il pouvait parfaitement assumer seul le rôle de frontman du début à la fin d’un show plus colossal que jamais. L’abattage et le brushing de Cliff Williams à la basse n’ont pas bougé d’un iota depuis des décennies. Stevie Young ne saurait faire oublier son oncle aux puristes, mais l’efficacité de son jeu en live n’est désormais plus à démontrer et l’amélioration est nette depuis 2015. Chris Slade a sur scène le feeling d’un train de marchandises ; ce qui peut légitimement lasser à la longue mais fait le job dans la plupart des cas.

Quant à Axl Rose… Il ne remplacera jamais Brian dans le cœur des fans d’ACDC et je suis le premier à souhaiter le retour de l’homme à la casquette pour un dernier tour de piste. Mais le cadeau qu’il a fait aux fans d’Acca Dacca et des Guns qui coexistent entre mes oreilles mérite une profonde gratitude. Bouger, vibrer, rigoler, chanter, bramer voire verser une petite larme : ça faisait un bail que je n’avais pas concentré ces activités sur deux heures de temps avec autant de passion. C’était le premier concert de mon grand filleul, douze ans, et j’avoue qu’il aurait pu (beaucoup) moins bien commencer. A-t-il vu ACDC, « ACDC featuring Axl Rose », ou « Angus Young et ses amis » ? Je n’en sais foutrement rien, mais merci pour lui.

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