Sourdure, toujours dans le dur

Insupportable ou jouissive selon qu’on est hermétique (ou pas) aux dissonances et autres instruments parfois vieux comme dix Brigitte Fontaine, la discographie de Sourdure s’enrichira le 2 avril prochain d’un nouvel album, cette fois en groupe, et qui s’annonce comme paradoxalement le plus accessible de cette carrière dans la marge. « De Mòrt Viva » est son nom, bizarre est son son.
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Cantenac Dagar, du boucan sinon rien

Depuis 7 ans déjà, le duo français de Cantenac Dagar donne des nouvelles du « monde d’après », débarassé de toute tentation mercantile et accessoirement, de tout chanteur. Bruits de chaos orchestrés, vision d’apocalypse superbe et drone dans la lignée de France sont au programme de leur nouvel album « Seseuda ».
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Le nouvel album de Nick est un carnage, et pas un bon

Décrit comme « un album brutal » par Nick Cave, « Carnage » est en vérité plus létal qu’animal. On eut été en droit d’attendre un peu plus de ce dix-huitième album publié le 25 février dernier par surprise ; peut-être pour prendre les auditeurs de court face à l’absence totale de créativité qui se dégage de cette bouilloire à thé.
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Avec son EP « Free Fall », Maud effraie

« Un label de musique indépendant qui affiche clairement ses valeurs : Queer, transféministe, anti-raciste et résistante ». Pas certain que les déclinistes et autres apeurés du grand remplacement goûte la déclaration de naissance de Warriorecords, la nouvelle maison de disques crée par Rebeka Warriors. Tous ces gens feraient mieux d’écouter la première signature dite « inclusive », à savoir Maud Geffray. On y entend le bruit des glaçons réchauffés et c’est un superbe rebond pour la moitié de Scratch Massive.
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Mort Garson, même pas mort

Connu du « grand public » comme l’architecte derrière « Plantasia », chef d’œuvre de 1976 considéré comme l’un des premiers albums écologiques porté par mélodies bien plus naïves qu’un discours de Nicolas Hulot, Mort Garson a fini par manger les racines. C’était en 2008. Mais c’était sans compter sur sa fille, Day, à l’origine d’une vague de rééditions chez Sacred Bones d’une partie du catalogue de cet obsédé des Moog, trop longtemps resté coincé du mauvais côté du rideau.
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Avec « Hakken », Puce Moment fait chauffer la machine à radicalité

Avec l’âge, certains vont vers la facilité. Dans le cas de Nicolas Devos et Pénélope Michel, duo repéré voilà plus de 10 ans avec Cercueil, c’est plutôt l’inverse. Avec leur projet Puce Moment, ils explorent depuis 2013 ce qui ressemble à une cave où les monstres sont encore plus beaux avec la lumière éteinte. Sur « Hakken », dernier né de leurs expérimentations très concrètes, ils dansent.
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Avec « La Ola Interior », Bongo Joe explore la face cachée de l’ambient espagnole

Trois ans après l’essai réussi de « La Contra Ola », le label suisse Bongo Joe tente une nouvelle fois de nous faire oublier selon laquelle l’Espagne, longtemps, se résumait à des barbecue sur la plage avec de la mauvaise Movida crachée depuis le poste d’une SEAT Ibiza d’occasion. Sur la compilation « La Ola Interior », il est cette fois question des explorateurs ibériques ayant découvert le septième continent, peuplé de disciples de Brian Eno consommant la drogue douce au son de flûtes apaisantes. Loin, très loin, du cliché chill et lounge associé au pays des gens à nuques longues.
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C’est bien c’est nouveau : Nevers, entre Laurent Voulzy et Aquaserge

Souvent relégués au fond de top 10 d’artistes à suivre parrainés par des marques de téléphone, ils luttent contre 60 ans d’histoire pour se faire une place dans le cœur d’auditeurs qui croient avoir tout entendu. Aujourd’hui, Nevers, un groupe qui doit son nom à la ville où il ne se passe jamais rien. Tout l’inverse de « Minor Plot Twist ».
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On a vu tout le « foutur » de la musique jusqu’en 2030

Lors de son allocution d’avril 2020, Emmanuel Macron avait au moins raison sur un point : à l’heure Covid-19, toutes les pendules sont déréglées. Tenter de comprendre le « monde d’avant-après », c’est comme essayer de faire faire du parapente à Stevie Wonder : dangereux, mais pas impossible. A l’aube de cette décennie incertaine pour l’industrie musicale, profitons donc de cette peur panique pour entrevoir en 10 dates fausses clefs ce qui nous réserve l’avenir, le vrai. « Et le dernier arrivé est fan de Phil Collins », comme disait l’autre.
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Tomaga, un dernier disque avant les adieux

Le 25 aout dernier, l’Angleterre perdait l’un de ses meilleurs cosmonautes en la personne de Tom Relleen. En quinze ans de carrière, l’homme avait facilement visité plusieurs galaxies avec ses différents projets, de The Oscillation à Papivores en passant par Tomaga. C’est à bord de ce dernier que le musicien, décédé prématurément d’un cancer de l’estomac à 42 ans, livrera en 2021 une dernière aventure post-mortem avec « Intimate Immensity », un album composé dans la dernière ligne droite avec sa co-pilote Valentina Magaletti. 
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Conny Frischauf, du rock choucroute sans se prendre les pieds dans la saucisse

Quand il est question de krautrock, on a pour habitude de penser à de vieux mâles anciens terroristes de l’Allemagne de l’est et emmurés dans de sombres blockhaus sans urinoirs pour accoucher d’albums hésitant entre le bruit d’un tank Panzer et les sonorités mélodiques d’une Kalachnikov. Il arrive aussi parfois qu’une Autrichienne vienne un peu foutre le bordel dans cette théorie du genre avec un album beaucoup plus harmonieux, et où l’étrange a malgré tout droit de cité. C’est le cas du « Drift » de Conny Frischauf.
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Les « jours de grève » d’Emmanuelle Parrenin sont plus beaux que vos nuits

Vent de liberté chez hippies ; les vieilles font de la résistance : un an après le très sec et très beau « Terre Neuve » de Brigitte Fontaine, c’est au tour d’une autre inclassable de refaire parler d’elle. Avec « Jours de grève », un disque free, trance et chamanique, la folkeuse de 71 ans Emmanuelle Parrenin devient, en duo avec Tolouse Low Trax, telle une formidable mémé qui dit non.
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Ancien stagiaire chez Tricatel, Charles Dollé lâche un pur titre Tricatel

Le titre de cette news ressemble fort à un fait d’hiver (« Ivre, il regarde TPMP et poignarde toute sa famille, écoute l’intégrale de Vianney puis se suicide ») et pourtant, comme disait l’autre, tout est vrai : après plusieurs années passées chez le label Tricatel, Charles Dollé s’est finalement décidé à passer le pas de porte pour se consacrer à ses propres aventures musicales. Bien lui en a pris, puisque le premier titre en écoute est une symbiose parfaite entre Connan Mockasin et Alain Chamfort. Une certaine idée de la pop telle qu’elle se pratique chez la clique de Bertrand Burgalat depuis avant même l’apparition d’internet et des vaccins qui donnent la 5G.
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La Féline et Mondkopf annoncent GRIVE, nouveau projet au sombre plumage

Celles et ceux qui suivent la carrière d’Agnès Gayraud ne seront guère surpris de la retrouver aujourd’hui en duo avec Paul Régimbeau, aka Mondkopf. La première est derrière la Féline, le second également derrière Oiseaux-Tempêtes; il n’en fallait pas beaucoup plus aux deux pour fusionner leurs passions animales dans GRIVE. Un premier EP tombera de l’arbre en février. 
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 ‘’Chambre 2806’’ : grâce à Sébastien Chenut, DSK bande encore original

« DSK OUT ». Le 16 mai 2011, soit deux jours après avoir été accusé de viol par Nafissatou Diallo dans la chambre 2806 du Sofitel de New York, Libération se fend d’un titre définitif sur ce qui sera désormais le fardeau de Dominique Strauss-Kahn : être condamné à exister, mais sans porte de sortie. Presque dix ans après les faits, Netflix revient en 4 épisodes sur cette affaire entremêlant pulsions et déchéance entrevues par le petit trou de la serrure. Sébastien Chenut, moitié du duo Scratch Massive, s’est vu confier la difficile mission de composer la bande originale habillant cette histoire où personne ne l’est. Il raconte.
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Black metal et italo-disco sataniste : Pharaoh Overlord veut passer tout 2020 au lance-flamme

Rarement, dans l’histoire de la musique classable par genres ou lettres alphabétiques, un groupe aura fait autant tomber de perruques d’historiens, tous plaqués en position fœtal en écoutant le nouvel album de ces Finlandais qui ne semblent reculer devant rien, ni Satan, ni le ridicule. Quelque part entre l’apocalypse synthétique de Saint-Jean et la B.O. d’un film de guerre de Francis Ford Coppola où des soldats en doudoune noir bombarderaient l’Italie des années 80 avec des disques de Mayhem, « 6 » sonne comme une rocambolesque torgnole.
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Et si le meilleur album de 2020, c’était un album qui n’existe pas ?

Sur l’aire de l’autoroute de l’information, un Belge semble avoir tout compris à la frénésie qui contamine peu à peu tous les pans de l’industrie musicale et pousse chacun, signé ou pas, à s’engouffrer dans le piège de la musique non-stop sous forme de single YouTube. Sous le nom d’artiste sans oeuvre Chien Chiant, cet homme originaire de Liège a décidé de mettre un bouchon sur le robinet en devenant le premier musicien de 2020 à n’avoir rien à vendre, ni rien à faire écouter. 
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Star Feminine Band, un disque bénin

Cela ressemble à une histoire Disney : perdues dans les montagnes béninoises, sept filles âgées de 10 à 17 ans s’initient au rock loin de toute connexion internet et trouvent leur salut grâce à un musicien du pays (André Baleguemon) et un producteur bien intentionné (Jean-Baptiste Guillot). Malgré ce pitch prometteur, le disque qui sort aujourd’hui chez Born Bad laisse un goût de film inachevé.
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