GONZAÏ VI [REPORT]
48 hours with the Married Monk

« La rigueur c’est l’austérité plus l’espoir ». Si la phrase est de Pierre Mauroy, elle pourrait tout aussi bien être l’œuvre de Christian Quermalet, leader monosyllabique de The Married Monk à qui la pop française a longtemps refusé d’offrir son entrejambe. En plein regain du « produire français » et après cinq ans d’abstinence, Gonzaï a proposé aux « pretty lads » de remettre le tablier pour deux dates, de Paris au fief de l’ancien maire de Lille. Autant vous dire qu’on n’a pas été déçu du voyage.
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OM
« Advaitic Songs »

Peut-on raisonnablement placer un jeu de mots aussi pourri que « Om sweet Om » pour introduire cinq morceaux qui semblent avoir été enregistrés au fin fond d’une grotte afghane par des soldats américains adeptes de drone – la musique, pas l’instrument de guerre ? Assurément non. Tentons tout de même un « allez l’OM » comme un ultime tagada tsoin tsoin et ouvrons nos manuels bibliques à la première page.
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LUMERIANS
Transmissions From Telos: Vol. IV

Plusieurs hivers après la sortie du « Live at Dunwich » de Giallos Flame chez feu DC Recordings, les Américains de Lumerians apportent la réponse du berger US à la bergère anglaise avec un deuxième long format qui ferait certainement valser Maggie Thatcher sur sa chaise électrique si elle s’était enfoncé une fusée nucléaire au fin fond du cosmos intérieur.
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ROCK CRITIC
A monkey business

Au départ, c’est l’histoire d’un type qui fait craquer ses dix doigts pour égayer son dimanche. Ça pourrait parler de jardinage, de modélisme ou d’une visite cordiale à votre mamie qui crève lentement à l’hospice. Mais non, c’est juste l’histoire d’un type qui s’apprête à écrire un papier de plus pour tenter de se faire mousser à la cafet’ le lundi matin. Au départ, donc, c’est juste un hobby ambitieux mais sans prétention. Mais un commentaire vient foutre le bordel dans le coffre à jouets…
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EOS.MMX
Sous le soleil inexactement

Depuis l’invention de la femme puis de la télécommande, on n’a rien trouvé de mieux qu’une compilation estivale pour tromper l’ennui – voire son petit copain. Beaucoup moins dangereuse quoiqu’aussi bavarde que votre concubine, la deuxième compilation estivale du très chic label Ekler’O’Shock n’assure pas la perte de poids avant l’été, pas plus que ses tubes ne protègent des cancers contre la peau. Tromperie sur la marchandise ?
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PUBLIC IMAGE LIMITED
This is PiL

Existe-t-il pire torture que d’écouter le nouvel album d’un ancien Sex Pistols quand ce dernier n’a pas cassé de bouteille depuis 1992, qu’on n’a jamais écouté un disque de PiL en entier et que, de surcroît, l’auteur de ces lignes a toujours cru que Public Image Ltd était le nom d’un groupe de rap originaire de New York ? Réponses en quelques lignes avec un papier aussi bon que le jeu de basse de Sid Vicious.
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LE TURC MECANIQUE
Démos et merveilles

Parvenir à compiler sur cassette sept groupes anonymes dont la musique rivalise sans peine avec le rock tout confort des pontes de studio, c’est l’incroyable exploit réalisé par une bande de jeunes Parisiens à qui le CD industriel fait « le même effet qu’un calendrier de la Banque Postale ». Alors que le pays tarde à rentrer de plain-pied dans le nouveau siècle, eux proposent une première compilation belle et moderne comme un tableau de Ingres, rebelle comme aux plus belles heures de Creation Records. Vous avez dit têtes de Turcs ?
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SERGE KRUGER
Le passeur

« De palace en parking et de Passy à Roissy, Sergio promenait sa morgue et son ennui. » En 1979, Yves Adrien le décrivait déjà ainsi, à l’imparfait. Comme si Serge Kruger avait été là depuis la nuit des temps, et qu’il en serait ainsi pour l’éternité. Sur le papier glacé de ce vieux Playboy, on devine que notre hôte est trop occupé à tuer le temps pour demander son pourboire. Et pourtant ! De la bande du Drugstore aux années Palace en passant par le Pigalle des 90’s, le chauffeur a promené le Tout-Paris sur sa banquette arrière. Cinquante ans de branchitude silencieuse, moteur.
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GONZAÏ V [LIVE REPORT]
Synthpop, carcrash & jumpstyle

Cela devait être « digital et antique », ce fut spécial et en toc. Quatre groupes dans le vent pour une soirée moderne, c’était en peu de mots le leitmotiv de cette Gonzaï V placée sous le signe des synthétiseurs. Sauf que ça ne s’est pas du tout passé comme ça. Pas de tête d’affiche, une paire de Canadiens autistes et 600 bornes en deux jours pour un Paris-Lille rocambolesque. Reportage dans les coulisses d’un bug de 48 heures.
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SOMMET
Retour vers le (no) futur

A l’instar d’Egyptology et d’une poignée d’autres doux rêveurs, le groupe Sommet rêve de conquête spatiale et de claviers vintage qui flotteraient dans l’espace silencieux tels des satellites à la recherche d’une vie après le rock. Aussi belle soit cette mission impossible, pas facile d’être un homme moderne quand on n’a rien connu d’autre que les vieux génériques des années 80.
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EL GRAN CHUFLE
Waitecas

Le chapeau d’un papier, c’est un peu comme une mineure bulgare égarée au bois de Boulogne passé minuit ; ça dandine du bas de casse, ça racole, mais l’extase n’est jamais garantie sur facture. À peine plus jeunes que Tristane Banon mais nettement plus cosmiques, les chicanos d’El Gran Chufle s’extraient quant à eux du trou noir – rien à voir avec Tristane – pour livrer un OVNI qui sonne comme le duo de Air qui aurait gobé du pris du Peyotl dans un saloon pour Playmobil avec Link Wray dans le rôle du parrain. Voilà pour la notice putassière.
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GONZAÏ VI
The Married Monk, NLF3 & Les Marquises

Le 22 juin à la Maroquinerie et le lendemain à la Péniche de Lille, Gonzai entonne le cocorico avec le fameux refrain du « produire français ». Cette sixième soirée Gonzaï marquera le retour des freaks de The Married Monk après cinq longues années d’absence mais sera aussi l’occasion de déguster le cocktail tropico-kraut de NLF3 et la « soft machine » des Marquises en ouverture du bal.
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LOWER DENS
« Nootropics », bonjour tristesse

Daniel Balavoine n’est pas mort dans un crash d’hélicoptères. Il en est même qui disent que le grassouillet chanteur serait encore en vie, quelque part du coté de Baltimore, à faire chauffer son filet de voix sur le deuxième album de Lower Dens, groupe d’inconnus nés autour de l’année 1986. Vivre ou survivre, les ricains bottent en touche et leur « Nootropics » troque la starmania contre le mascara.
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PLAN CULTE
David Axelrod

Toutes les semaines, la Gaîté Lyrique et Gonzaï vous proposent le double G, soit l’association de deux lettres au service d’une même cause: la découverte des plaisirs enfouis, entre un accent circonflexe et le tréma. Cette semaine dans notre plan Culte, une grande figure de la pop culture oubliée sur le bord de la route : David Axelrod.
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DISAPPEARS
Les ricains se cachent pour brailler

Le génie c’est comme les sirops Teisseire, plus tu dilues et plus ça perd en saveur. En musique c’est idem. Mais à l’inverse de leurs congénères souvent trop occupés à ne parler de rien, les américains de Disappears savent ne pas trop s’étaler et leur troisième disque, en dépit de la présence de Steve Shelley de Sonic Youth, n’a pas besoin d’un bec verseur pour coller aux molaires. La preuve avec une interview où les auteurs de « Pre Language » s’avèrent être de grands taiseux. Don’t ask, don’t tell.
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GONZAÏ III : LIVE REPORT
Tango Mégot

Inviter le très culte Damo Suzuki à venir vociférer ses incantations pour notre troisième boom entre initiés, c’était en soi un sacré défi. Accessoirement une façon futée de fêter les 40 ans du disque « Tago Mago » qui, comme chacun sait, est en réalité bien plus vieux. « Aussi vieux qu’Yves Montand », dixit le principal intéressé. Pour cette troisième soirée Gonzaï à la Maroquinerie, on n’était de toute façon plus à une improvisation près.
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DOMINIQUE A
Interview à emporter

Je n’ai absolument rien à foutre de Dominique A. Sa musique m’inspire la nécessité de cinq fruits et légumes par jour, soit un certain ennui teinté de politesse urbaine, quelque chose qu’on dit sans jamais le faire. Dit comme ça, c’est un peu rugueux. Un peu trivial même, de débuter ce papier sensé vous vanter les mérites d’un plan séquence de 20 minutes avec un chauve dans le cadre en débitant tout un tas de saloperies sur ce chanteur qui m’a toujours fait penser au bruit du ressac sur les plages de Normandie avec une femme moche qui se noierait au loin. Les histoires d’A finissant toujours mal, peu de chances que ma rencontre avec Dominique se termine autrement.
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EARTH & DYLAN CARLSON
Interview terre à terre

Ne pas se fier à son physique. Ce n’est pas parce qu’il est à mi-chemin entre un sosie white trash de Kenny Powers et le névrosé redneck qui aurait décidé de cramer des fourmis à la loupe, que le fondateur de Earth n’est pas un homme affable. Et puis on ne déconne pas avec Dylan Carlson. Le fusil qui permit à Kurt Cobain d’en finir avec la célébrité, c’était le sien. Mauvaise pioche.
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