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Comment durer dans la pop, selon Tahiti 80

Réussir à enchainer plus de trois albums, survivre à ses propres succès mais aussi à ceux des autres et continuer sa quête de l’accord parfait, telle est la mission presque impossible de tous les groupes pop. Mais comment faire pour résister au temp(o)s qui passe quand on vient de Rouen et qu’on fêtera bientôt ses 30 ans d’existence ? Réponse avec Xavier Boyer de Tahiti 80, auteur cette année de « Here With You », un neuvième album de pure pop sans rides.
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Avec « Hideous Bastard », Oliver Sim pioche la bonne carte

De mémoire, cela fait longtemps que la presse française n’a pas aussi clairement pointé le stylo dans le même sens, qui plus est sur un disque dit « indépendant ». La raison de cet alignement de planètes plutôt suspects en ces temps contradictoires ? Le premier album du chanteur et bassiste de The xx ; un album brut, sincère et néanmoins riche en petits arrangements, mais pas avec sa propre conscience. Avec, à la clef, le sentiment d’avoir trouvé l’une des rares bonnes surprises venues d’Angleterre cette année.
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Etienne Jaumet & Slift : « oui, on prévoit un album en commun l’année prochaine »

A notre gauche, un groupe de stoner français capable de faire trembler la Terre du Milieu ; et à droite, l’homme pour qui le terme collaboration semble avoir été inventé. Ensemble, Slift et Etienne Jaumet sillonnent actuellement une toute petite partie de la France avec un show commun qui devrait prendre la forme, en 2023, d’un disque doublement zombie, dont ils nous parlent ci-dessous.
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Vulves Assassines, groupe iconique et inspirationnel pour les mecs qui n’aiment pas les femmes ?

Il existe, coincé tout en bas des carnets de psychothérapeutes, une angoisse très masculine consistant à se faire manger le sexe par des vagins équipés de dents agressives, à la manière d’un piranha dévorant des petits Eric Zemmour bousculés dans leur masculinité. Figurez-vous qu’il existe désormais un groupe traduisant cette angoisse complètement conne du grand remplacement, et ça s’appelle Vulves Assassines.
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Roxy Music : le discorama

« Les autres groupes voulaient casser les chambres d’hôtel ; Roxy Music les a simplement redécoré ». L’intégralité de la carrière des cinq Anglais plus baroques que roll pourrait se résumer à cet élégant aphorisme de Bryan Ferry. Cinquante ans après les débuts, trente depuis une fin jamais vraiment proclamée, les huit albums du groupe font actuellement l’objet d’une réédition intégrale avec en bonus un dernier tour de piste à travers le monde. L’occasion d’en finir peut-être une fois pour toute avec cette étiquette « glam-rock » qui, lavage après lavage, peine à définir l’écart stylistique béant entre « Roxy Music » et « Avalon ». Des débuts expérimentaux avec Eno jusqu’au final rococo en trio, voici donc les dix ans d’une carrière génialement inégale passés au peigne fin.
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Playlist : Sea, sax and sun

Dans l’histoire de la musique, le saxophone est aussi proche du mauvais goût que l’anus l’est du sphincter. On aurait donc vite fait de considérer que tout ce qui peut sortir de cet instrument à vent fait le même bruit qu’une flatulence à la Careless Whisper de George Michael. Sans que cette assertion soit complètement fausse, il existe heureusement quelques exceptions à même de rythmer votre été sans avoir à passer pour un musicien de rue. La preuve par 20.
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Serge Kruger, en bande organisée

« La mode, c’est ce qui se démode » disait Cocteau. Des zazous aux hipsters, il en va de même pour les branchés, un concept typiquement français dont la durée de vie est souvent égale à celle d’un papillon, et dont la porte est souvent fermée au commun des mortels. Un homme, un seul, aura réussi à traverser les époques sur cinq décennies en restant le grand patron d’un club dont il n’a jamais voulu les clefs : Serge Kruger, légende de l’underground parisien dont l’histoire retiendra qu’il fut successivement le compagnon de déroute d’autres marginaux comme Yves Adrien, Alain Pacadis, Fabrice Emaer, Edwige, les New York Dolls et tant d’autres qu’il faudrait au moins 20 minutes pour lister toutes les étoiles défilantes de cette vie hors-normes en dehors des sentiers, mais très cloutés. La voici.
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Avec « Fault lines », Deliluh fait un pas de côté dans la cour du rock

Post-punk, post-rock… autant de termes qu’on ne pensait plus écrire ni lire en 2022 et qui, à force de vouloir aller de l’avant, renvoient surtout à un passé pas si lointain, quand quatre ou cinq énergumènes juraient fidélité aux mélodies dissonantes sur la foi d’une mauvaise bière tiède. De ce point de vue, le nouvel album des Canadiens de Deliluh, « Fault Lines », arrive après la guerre. Mais pas sans armes.
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Quand Sébastien Tellier avait la classe « politics »

« Notre route est droite, mais la pente est forte. » Quand Jean-Pierre Raffarin sort cette célèbre allégorie routière en 2002, il est loin de se douter qu’un barbu qui n’a sûrement jamais voté de sa vie s’apprête à mettre sa punchline en musique. Avec son deuxième album Politics, Sébastien Tellier sort dès 2004 de la dèche grâce à un tube qui fera le tour de la planète (« La Ritournelle ») et devient une icône mariachi ridiculisant Chirac et tous les élus en costume. Voici l’incroyable vérité sur ce disque qu’aucun sondeur n’avait vraiment vu venir.
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Mitzphah, enfant perdu du supermarché punk français

L’histoire de la musique est peuplée de bouteilles à la mer qui mettent des années à remonter à la surface. Celle du batteur des Stinky Boys et de Mathématiques Modernes, Hervé Zénouda, aura mis 40 ans à arriver à l’expéditeur, mais son contenu est bien chargé : l’album « Lonesome Harvest: Re​-​enactment N°1 », débuté en 1981, au carrefour entre la mort du punk et de la naissance du Mitterrandisme, et finalement publié en 2022, est un magnifique brouillon à la fois définitif et inachevé qui sonne comme un échos aux aventures new-yorkaises de Lou et quelques autres.
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Avec « La Nueva Era », Dame Area prouve qu’elle n’est pas là pour faire le ménage de la synth-wave

A celles et ceux qui chercheraient encore des raisons de croire en l’Europe, le duo derrière Dame Area répond avec deux cartes d’identité : d’un côté, une Italienne exilée à Barcelone, de l’autre, un Espagnol ayant fricoté avec les Allemands d’Einstürzende Neubauten. Ensemble, ils forment ce bloc de béton EDM nommé Dame Area, de retour avec un troisième album précédé d’un single qui devrait bastonner toutes les cloisons de club.
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Expo Polnareff au Palace : du rêve au cauchemar

Intitulée Polnarêves : une expérience immersive, l’exposition dédiée au Xavier Dupont de Ligonnès de la chanson française qui débute le 3 juin au Palace ne laissait pas beaucoup de place à l’espoir d’un retour réussi. Mais fort de cette réputation de jusqu’au-boutiste patenté qui a permis à Polnareff de repousser  pendant 50 ans toutes les limites, c’est encore pire que prévu.
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Un an après sa mort, Nicolas Ker ressuscité

Le 17 mai 2021, le corps de Nicolas Ker, âme d’une grande partie du rock destructeur des années 2010 et symbole à lui tout seul de la flamboyance d’une fusée s’auto-détruisant dans le ciel, s’éteignait. Un an après cette mort subite, et histoire de rappeler à l’industrie qu’on ne fera plus jamais deux chanteurs comme ça dans le même moule, le label Pan European exhume un inédit des sessions de l’album « Les faubourgs de l’exil ». Ca s’appelle La mémoire perdue à nouveau, et c’est beau comme du Jim Morrison en Bretagne.
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L’ennui Kevin Morby

Dans la musique comme dans l’industrie, on n’aime pas taper sur du plastique mou. Une raison qui explique certainement pourquoi tous les albums du troubadour dylanien sont régulièrement encensés quand bien même le folk-rock de Morby ressemble aux tapisseries trouées de l’Amérique des années 60, en couleurs Super 8. Une inquiétante et lente nostalgie, à peine plus rapide que Joe Biden lancé dans un 100 mètres, et qu’on retrouve parfaitement exprimée sur le septième album de l’endormeur, « This is a photograph ».
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Rupture d’anévrisme pour Brain Magazine

Pendant 15 ans, le média fondé aura été l’emblème de « l’intellol », un endroit numérique un peu à part dans le paysage médiatique français, comme une sorte de petit-fils fini à l’urine (couleur or) d’Actuel, Vice et de ce qu’on n’appelait pas encore l’humour des réseaux sociaux. Aujourd’hui, Brain s’auto-débranche pour des raisons expliquées ci-dessous par sa fondatrice de l’ombre Anais Carayon. Le signe inévitable de la fin d’une époque d’insouciance sur internet, et qui pose d’autres questions plus profondes sur le devenir même des médias indépendants.
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Avec ‘’Lack of Imagination’’, Rottier prouve qu’il est plus post-punk que Phil Collins

Quand il est question de batteur capable de cogner des baguettes comme un micro, bref, d’une sorte de montée en ligue 1 quand on joue à l’AS Montbéliard, le nom de l’affreux chauve en chaise roulante ayant traumatisé la jeunesse des années 70 avec Genesis est souvent évoqué – même dans le titre de cet article. Mais que cela ne vous détourne pas du premier album de Guillaume Rottier, lui-même batteur et auteur d’un premier album qui contrairement à ce que son nom indique, déborde d’imagination.
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MNNQNS en session électrique sur « Massive Clouds Ahead »

Avec la crise en Russie, on savait déjà que la France allait manquer d’essence, mais personne n’avait prévu que le compteur électrique souffrirait lui aussi avec le deuxième album des Rouennais de MNNQNS, aussi électrique que le premier, mais plus que jamais à placer dans la mince liste des albums français à caler entre ceux de The Horrors et NIN. Des guitares, évidemment, mais aussi des tripatouilages l’électronique et une toque sur la tête : c’est parti pour une session en studio avec l’un des meilleurs titres de « The Second Principle » : Massive Clouds Ahead.
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‘’Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme’’, chef d’œuvre cinglé d’Astéréotypie  

Avec son troisième album écrit en chelou dans le texte, le collectif Astéréotypie réussit l’exploit de partir d’un un rêve éveillé avec un acteur américain millionnaire pour accoucher du meilleur album de rock français de ce début d’année 2022, et tout cela  avec le budget d’une PME en faillite. Une grosse dragée pour toute la concurrence, et qui rappelle qu’en art brut, la normalité est une insulte.           
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