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CHA CHA GUITRI
Retour à Synth Etienne

Dans l’histoire des outsiders, il y a des concurrences inégales. Prenez l’exemple des Stéphanois de Cha Cha Guitri. Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont modernes. Un bémol : ils turbinent à Saint-Etienne, ville ouvrière passionnée par le foot, le communisme et les licenciements d’usines à proxo. L’année 1981 les prend de haut, personne n’en parle. Trente-quatre ans plus tard, leurs démos ressortent chez Born Bad : duck face chez les branchés, on s’extasie sur les comptines futuristes et postérité de la troisième mi-temps pour des Növo un peu verts. Allez, salut.
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SAINT DES SYNTHS (1/5)
Patrick Cowley

Souvent méprisé pour son obsession d’un futur digital réinventé sur trois octaves, le synthéman est cet homme courageux qui a escaladé les 70’s par son versant le plus abrupt : exit la facilité des vieilles guitares rock, bonjour à la révolution des claviers. Durant tout l’été, la série ‘’Saint des synths’’ vous propose de (re)découvrir le parcours étrange de ces Clayderman discoïdes capables de faire danser le tétraplégique branché sur 220V. Aujourd’hui, hommage à Patrick Crowley, producteur méconnu de Sylvester qui talonne Moroder… jusqu’en 82.
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KOUDLAM
Gabber sur la ville

Après trois ans de silence, le petit prodige du 8-bits guatémaltèque revient avec un boucan à base de serviette de plage, de baise sans capote et de longues descentes dans l’enfer des afters. C’est écrit sur une carte postale envoyée depuis la Grande Motte espagnole, Benidorm et ça s’appelle « The Lands Apes », c’est un EP avant l’album. Mais ce qui choque dans ce retour du métèque-tronic, ce n’est pas le fait que la musique au gout Gabber de l’EP « The Lands Apes » soit devenue inécoutable. Non. Ce qui dérange, c’est la résistance au changement d’une partie de la presse et des fans qui voit dans ce retournement un virage à la Grace Kelly.
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HEY MOTHER DEATH
Retour à Twin pics

Les groupes autoproduits sont nombreux, les trios homme-femme-boite-à-rythmes sont pléthore, beaucoup d’appelés mais peu d’élus. A la grande loterie de la célébrité éphémère, ceux là repartiront peut-être les mains vides mais leur album « Highway », lost comme chez David Lynch, pue le nain estropié, le sang caillé dans des draps de satin et les virées nocturnes dans la forêt canadienne. A défaut d’apprendre qui a tué Laura Palmer, voici le groupe idéal pour baiser sur sa tombe.
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LEISURE BIRDS
Quand l’astronomie domine

Interviewer un groupe de rock contemporain, qui plus est psychédélique, est souvent une perte de temps. Le leader n’a souvent pas plus à raconter sur la difficile vie en communauté que sur les ‘’interstellar overdose’’ du guitariste perché à trois mille depuis qu’un cacheton de la taille d’un calcul rénal lui est resté coincé en travers du gosier. Ce qui fonctionne pour les groupes de leur génération l’est aussi pour Leisure Birds. Sauf qu’avec leur nouveau disque « Tetrahedron », les Américains invoquent le Pink Floyd première période, le voyage intersidérale et le krautrock de 2067. « Entre ici Syd Barrett, toi et ton cortège de drogues du cosmos ! »
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LA ROUTE DU ROCK
Le village des irréductibles Bretons

Il était une fois un petit festival dont l’histoire avait débuté l’année de l’explosion du grunge. En ces temps reculés, la Route du Rock faisait évidemment penser au village d’Astérix, avec ces Bretons pileux hissant la scène comme leurs ancêtres le mat sur le ponton. 23 ans plus tard, le décor a changé : concurrence acharnée entre faiseurs de bonne ambiance et inflation des cachets d’artistes sont désormais le quotidien des quelque 250 programmateurs de festivals que compte désormais la France. Comment résister à l’envahisseur et continuer d’aligner des line-up exclusifs ? A l’heure du festival pour tous, François Floret, directeur de la Route du rock, revient sur les dérives d’un secteur où ils furent longtemps les seuls à chanter l’indépendance.
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FUTUROSCOPE
« Hum », le disque qui ne fait pas les choses à Poitiers

Comment reconnaître un bon disque ? C’est la question que tout le monde se pose ; une équation cornélienne sur laquelle planchent en vain les rats de laboratoire. La réponse est pourtant simple : une pochette originale, un nom de groupe qui tue, au moins deux morceaux capables de faire tressauter le corps de l’auditeur comme un condamné texan sur la chaise électrique. Rajoutez à cela l’indice confidentialité breveté « sortie de nulle part » et vous obtiendrez Futuroscope.
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GAVIN RUSSOM [INTERVIEW]
Le magicien ose

Surnommé ‘’le magicien’’ par ses pairs pour sa capacité à transformer des grille-pains en synthés vintage, Gavin l’est aussi pour ses tours de passe passe qui l’auront vu passer, en a peine une décennie, d’une identité à une autre, avec une maestria que seuls les malades d’Alzheimer exilés en Amnésie sauraient surpasser. A l’occasion de son passage prochain au festival Villette Sonique, Russom, grand manitou des chipsets, lève une partie du voile sur sa schizophrénie rythmique.
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ANTON NEWCOMBE
Les drôles d’oiseaux se cachent pour murir

Si les disques du Brian Jonestown Massacre se succèdent désormais sans surprise, on est toujours aussi étonné qu’Anton Newcombe soit encore en état de composer. Pour « Révélation », dernier disque en date, le grand miracle se situe donc au niveau des ressources humaines : sevré, traité et officiellement guéri, Anton Newcombe serait devenu un type normal. Mais à quoi ressemble la normalité quand on a ingéré l’équivalent en drogues du PIB du Soudan en 25 ans de carrière ? Sacrée paire de manches, qu’on s’apprête d’ailleurs à relever avec le principal intéressé.
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PRINCIPLES OF GEOMETRY
Vers un courant alternatif

La nouvelle a été passée sous silence, mais le 28 avril 2014 fut publié le quatrième album de Principles of Geometry. La raison de cette éclipse médiatique ? La découverte, à 500 lumières, de la première exoplanète habitable. Hasard des calendriers, me direz-vous ? Nan, je crois pas. Son nom de code ? Kepler-186f. Sur la grande carte astrale, « Meanstream » aurait tout de même eu plus de gueule.
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JEAN-CLAUDE VANNIER
De nouvelles mélodies, mais sans Nelson

43 ans après la sortie du « Histoire de Melody Nelson » de Gainsbourg dont il fut le grand chef d’orchestre, Jean-Claude Vannier écrit sa ‘’suite sixteen’’ avec Salades de Filles, un projet intégralement écrit pour trois jeunes chanteuses, dont l’une se prénomme… Alice Vannier. Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
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COMPILE LA SOUTERRAINE Vol.3
A la recherche des nouvelles stars de l’an 2053

On ne vous l’apprend pas, s’y retrouver dans la masse des titres et artistes a depuis quelques années tout du parcours du combattant pour celui qui parcourt l’Internet tel les allées d’un hypermarché avec perdu sur chaque rayonnage un musicien échelle 1/9 vous tendant désespérément les bras avec ses mélodies de poche. Question : comment distinguer le bien du brillant ? C’est là que les compilations « La souterraine » du micro-label Mostla interviennent.
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COMPILATION « INNER CITY BEAT ! »
Detective Themes, Spy Music and Imaginary Thriller

En découvrant le sous-titre de la dernière compilation parue chez Soul Jazz Records, il y a de quoi se pincer pour y croire : « Detective Themes, Spy Music and Imaginary Thriller ». Non, ce n’est pas un rêve : des types planqués au sous-sol d’une division expérimentale viennent d’imaginer un disque compilant les plus belles musiques de films de détective publiée – ou pas – du temps où Peter Sellers portait des chapeaux mous.
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GONZAÏ XXIV
Burgalat & AS Dragon, Alice Lewis & La Féline

Poussée hormonale oblige et comme tous les ans à la même époque, se redécouvre une âme romantique avec des fleurs qui poussent dans la gorge et des envies de programmation pop. Samedi prochain à la Maroquinerie, nous accueillerons donc le jardinier en chef, Bertrand Burgalat, accompagné par ses fameux AS Dragon. A ces côtés, et pas venues là pour jouer les plantes vertes, Alice Lewis et La Féline inaugureront cette soirée placée sous le signe du sacre du printemps.
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MUSTANG
(Dé)boire ou conduire, il faut choisir

13 février. Poussé par son label à sortir un peu du cadre habituel, le trio de Mustang joue en avant-première son nouvel album « Ecran Total » à une grappe de journalistes entassés dans le studio du groupe. Certains crient au miracle faux derche sans avoir rien entendu, d’autres semblent là par hasard ; c’est le théâtre balzacien en miniature. Au premier rang, un type qui se croit plus malin que les autres glisse à l’oreille de son voisin : « dis donc, je les trouve un peu molles leurs nouvelles chansons. On est d’accord que c’est plus vraiment du rock ? ». On invite vraiment n’importe qui aux séances d’écoute. La preuve : le type en question, c’est moi.
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PIXIES
Des bienfaits de l’euthanasie à l’heure des retours perdants

A l’heure où la société française en est encore à se demander si endormir définitivement ses retraités permettra aux nouvelles générations d’arrêter de rêver à une vie de salarié sans encombres dans une société où le vapotage d’intérieur sera bientôt devenu le dernier acte d’insoumission possible, les Pixies se reforment pour un nouvel album studio. « Ils sont de retour après plus de 20 ans d’absence ! » claironne le communiqué. Tout le monde se lève ! Et se rassoit, un peu fatigué, pour écouter « Indie Cindy ». Puis meurt dans d’atroces souffrances.
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